Les tensions continuent d'être vives entre le ministère de tutelle et les syndicats de l'éducation les plus représentatifs autour du« statut unifié des enseignants ». Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement et ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le parlement, Mustapha Baitas, continue de prôner le dialogue constructif. Baitas a affirmé que « la meilleure solution c'est de mettre le problème sur la table ». « Les discussions sont toujours en cours », a-t-il précisé lors du point de presse tenu à l'issue du Conseil de gouvernement. Dans le même sillage, le porte-parole du gouvernement a rappelé la récente réunion qui s'est tenue entre le Chef du gouvernement et les syndicats les plus représentatifs du secteur de l'éducation le 30 octobre, afin de contenir les tensions entre les parties. Cette rencontre a connu également la présence des ministres de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports et de l'Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences. A l'issue de ce rendez-vous, les quatre syndicats ont mis en avant la nécessité d'une réforme véritable du système éducatif qui repose essentiellement sur une amélioration des conditions financières, sociales et professionnelles des enseignantes et enseignants, y compris une augmentation des salaires. De son côté, Aziz Akhannouch s'est dit prêt à garantir les conditions et les garanties pour améliorer le Statut unifié, assurant une mise en œuvre stricte des termes de l'accord signé en janvier dernier. Selon les centrales syndicales, « les discussions futures ne peuvent avoir lieu qu'avec des conditions et des garanties nouvelles, sous la supervision du chef du Gouvernement et des ministères concernés ». Ces conditions, ont-ils précisé dans un communiqué conjoint, devront prendre en compte les revendications de la communauté éducative. Rappelons que la communauté éducative poursuit toujours son mouvement de protestation. Pour sa part, le ministre de l'Education nationale, Chakib Benmoussa, a sollicité la Direction des Dépenses du Personnel à la Trésorerie Générale du Royaume, dans une correspondance officielle afin d'activer la procédure de retenue sur les salaires pour « absence illégale du travail ». La correspondance affirme que le ministère « ne voit aucune objection » à l'activation, à partir du mois de novembre, de la procédure de déduction des salaires de certains employés.