Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a tenu à contribuer à la préservation de la religion à l'échelle du continent africain, a affirmé, mercredi à Fès, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, et président délégué de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, Ahmed Toufiq. « Le Royaume et plusieurs pays africains partagent l'attachement aux mêmes valeurs et constantes religieuses, ce qui a fait que le modèle religieux marocain est -largement suivi et salué- au niveau du continent », puisque « Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, est le protecteur de la foi et de la religion« , a indiqué M. Toufiq à l'ouverture de la 5ème session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation. Il a ajouté que ce qui distingue le Royaume dans ce domaine « ce sont les actes légaux de la bei'a à Amir Al Mouminine qui sont rédigés par des adouls et authentifiés par des magistrats et qui remontent à quatre siècles« . Lire aussi : Le Maroc, un exemple de tolérance et de coexistence des religions « Nos ouléma ont jeté les fondements religieux de la bei'a considérant que cet acte préserve les constantes de la nation, dont la religion« , a-t-il dit, soulignant que ces ouléma marocains ont choisi de partager les valeurs authentiques de la religion avec les érudits africains afin de diffuser et de vulgariser le message de l'Islam, en partant d'une compréhension correcte de la religion et de la Sunna du prophète Sidna Mohammed. Le ministre a invité les ouléma à jouer pleinement leur rôle afin de contribuer à la renaissance et au rayonnement de l'Islam, le but étant de « diagnostiquer le grand fossé qui existe entre l'Islam et la pratique de cette religion par les croyants« . Il a précisé que les érudits africains sont appelés à suivre et s'imprégner de la voie tracée par la première génération de savants musulmans dans la manière de diffuser les enseignements de l'Islam, et qui est basée sur les constantes religieuses communes et la purification des âmes, citant la « Charte des ouléma africains« , qui est considérée comme un guide concret pour mener à bien ces efforts et ces objectifs. Dans ce sens, le ministre a mis en avant les liens forts qui unissent les ouléma marocains et africains, outre les relations profondes entre les confréries soufies, réitérant son appel aux ouléma à adopter un « nouveau modèle » de transmission des messages de l'Islam. Il a fait remarquer que les travaux de la cinquième session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains constituent une occasion pour faire le bilan des réalisations accomplies par cette institution et prospecter les meilleurs moyens de promouvoir et développer son action à l'avenir, précisant que la Fondation doit se pencher sur l'approbation de l'adhésion de nouvelles sections. M. Toufiq a noté par ailleurs que la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains œuvre pour aider les fidèles à accomplir les bonnes œuvres et à permettre aux érudits africains, aux côtés des ouléma marocains, de diffuser le message authentique de l'Islam pour représenter dignement leurs pays, mettant l'accent sur la contribution éminente des ouléma à la réalisation du développement globale durant les temps modernes. Les travaux de la 5ème session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains se sont ouverts avec la participation de 400 de ses membres représentant 48 pays. Organisée avec la Haute approbation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, Président de la Fondation, cette session connaît la participation des présidents et des membres des sections de la Fondation dans ces pays africains, outre des membres du Conseil supérieur des oulémas. Cette session, de trois jours, sera marquée par la présentation du rapport officiel des activités de la Fondation pour l'année 2022 et du résumé des activités de 2023, ainsi que des projets et activités programmés pour l'année 2024 avant leur approbation par les quatre commissions permanentes de la Fondation : les Commissions des activités scientifiques et culturelles, des études de la Charia, de la revitalisation du patrimoine islamique africain et de la coopération et du Partenariat. Elle sera sanctionnée par un communiqué final de la réunion du Conseil supérieur de la Fondation et les recommandations qui émergeront des travaux des quatre commissions.