Lors du sommet sur le climat de la COP28 à Dubaï, un geste symbolique fort a été posé par les présidents de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne. Vendredi dernier, ces dirigeants ont refusé de participer à la traditionnelle photo de famille des leaders mondiaux, marquant ainsi leur désaccord avec la présence d'Alexandre Loukachenko, le président bélarusse. Le retrait de ces chefs d'Etat est significatif. Les trois pays, alliés fidèles de l'Ukraine et critiques virulents de la Russie, ont clairement exprimé leur opposition à la figure de Loukachenko, accusé par les leaders de l'Union européenne (UE) de répression contre l'opposition bélarusse et de complicité avec la Russie dans son agression de l'Ukraine. En effet, le président lituanien, Gitanas Nauseda, a souligné l'hypocrisie qu'impliquerait le fait de poser aux côtés du chef d'un pays devenu « une base arrière pour l'agression russe de l'Ukraine« , tout en discutant de l'avenir du monde et du changement climatique. Cette prise de position reflète une conscience aiguë de la gravité de la situation en Europe de l'Est et de l'influence des politiques internationales sur les questions environnementales. LIRE AUSSI : Tensions politiques à la COP28 : Retrait de la délégation iranienne en signe de protestation À rappeler que la Lituanie et la Lettonie, deux anciennes républiques soviétiques, ainsi que la Pologne, ont en outre accusé les autorités de Minsk d'orchestrer un afflux de migrants vers l'UE, dans une tentative de déstabilisation de la région. Ces accusations ajoutent une couche supplémentaire de complexité à la situation, témoignant des tensions persistantes entre ces nations et le Bélarus. En conclusion, le boycott de la photo de famille par les trois présidents européens est un rappel que, malgré l'urgence des défis environnementaux, les réalités politiques et les principes moraux continuent de façonner la dynamique des relations internationales.