Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé, vendredi à Dubaï, à l'abandon immédiat des combustibles fossiles pour maintenir la hausse des températures dans la limite de 1,5 degré. « La science est claire : la limite de 1,5 degré n'est possible que si nous cessons de brûler tous les combustibles fossiles. Pas de les réduire (…). Avec un calendrier clair aligné sur la limite de 1,5 degré« , a-t-il lancé à l'ouverture du Sommet mondial de l'Action climatique, l'événement phare de la COP28. Selon Guterres, le Bilan mondial ne doit pas seulement s'engager sur ce point, mais doit aussi s'engager à tripler les énergies renouvelables, à doubler l'efficacité énergétique et à apporter une énergie propre à tous d'ici à 2030. "Les signes vitaux de la Terre sont défaillants : émissions record, incendies féroces, sécheresses mortelles. L'année 2023 est la plus chaude jamais enregistrée", a constaté le patron de l'ONU, soulignant que le monde est "à des kilomètres des objectifs de l'accord de Paris – et à quelques minutes de minuit de la limite de 1,5 degré". Lire aussi : COP28: SAR la Princesse Lalla Hasnaa représente SM le Roi au Sommet mondial de l'action climatique à Dubaï "Mais il n'est pas trop tard. Vous pouvez éviter que la planète ne s'effondre", a-t-il relevé, notant que le monde dispose des technologies nécessaires pour éviter le pire du chaos climatique, « à condition d'agir maintenant« . A ce propos, M. Guterres a souligné que la transition vers les énergies renouvelables est « inévitable", appelant les dirigeants des entreprises de combustibles fossiles, présents à la COP28 pour la première fois, à « cesser de se rabattre sur un modèle d'entreprise obsolète". Par ailleurs, le Secrétaire général de l'ONU a mis l'accent sur l'impératif de la justice climatique, plaidant la cause des pays en développement qui sont dévastés par des catastrophes qu'ils n'ont pas provoquées. "Les coûts d'emprunt exorbitants bloquent leurs plans d'action en matière de climat. Et le soutien est bien trop faible, bien trop tardif", a-t-il déploré, notant que le Bilan mondial doit s'engager à augmenter les financements, notamment pour l'adaptation et les pertes et dommages. A ce titre, il a appelé les pays développés à montrer comment ils pourraient doubler le financement de l'adaptation pour atteindre 40 milliards de dollars par an d'ici 2025 – comme ils l'ont promis – et préciser comment ils pourraient atteindre les 100 milliards de dollars promis". A ce propos, M. Guterres a félicité la présidence émiratie de la COP28 pour l'adoption historique, la veille, de l'opérationnalisation du Fonds de compensation des pertes et dommages climatiques en faveur des pays vulnérables.