Le Front Polisario soutenu annonce vouloir cibler tout le territoire du Sahara, mais se heurte à des difficultés opérationnelles et à des tensions internes dans les camps de Tindouf où presque règne la loi de la jungle entre contrebandiers qui se disputent le contrôle des routes et des marchandises. Près de trois ans après avoir rompu le cessez-le-feu avec le Maroc et déclaré la guerre, le front du Polisario fait une annonce audacieuse en prétendant désormais viser « tout le territoire aérien, terrestre et maritime du Sahara ». Cette déclaration, bien que principalement symbolique, cherche à galvaniser les éléments les plus radicaux du groupe tout en exposant les difficultés auxquelles le Polisario fait face sur le terrain. L'objectif du Polisario, connu pour être soutenu par l'Algérie, est de mobiliser ses militants les plus extrémistes. Cependant, il devient évident que les miliciens du Polisario rencontrent des obstacles majeurs dans leurs opérations sur le terrain. Leur armement vieillissant, composé principalement de chars T-55 et T-62 datant des années 1960 et 1970, ne leur permet pas de s'approcher du mur de sable sans risquer d'être repérés et neutralisés par l'aviation et les drones du Royaume. En parallèle à cette annonce provocatrice, une situation préoccupante se développe dans les camps de Tindouf. Des affrontements armés entre les bandes rivales de contrebandiers ont éclaté récemment, accentuant les tensions dans la zone. Les autonomistes sahraouis du collectif FORSATIN ont fait part de ces affrontements, soulignant la fragilité de la situation sécuritaire et la nécessité d'une intervention pour maintenir l'ordre dans les camps. « C'est la loi de la jungle ici. Les contrebandiers se disputent le contrôle des routes et des marchandises. Ils n'hésitent pas à tirer sur ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Nous vivons dans la peur et l'insécurité », témoigne Mohamed, un habitant du camp de Smara. Il est important de noter que cette annonce du Polisario et les affrontements au sein du camp de Tindouf peuvent être une brèche pour les groupes terroristes, affiliés à Aqmi ( Al Qaida du Mahgreb islamique) dont certains seraient des proches du Polisario. En outre, les conséquences des actions des groupes terroristes dormants peuvent être potentiellement graves, tant sur le plan sécuritaire notamment avec un contexte de tension dans le Sahel. Alors que le Polisario continue de faire des déclarations pour maintenir une prétendue influence, l'ONU n'a pas cessé à appeler les parties en conflit dont l'Algérie grand acteur, pour chercher des solutions pacifiques et de privilégier le dialogue. Une résolution durable du conflit au Sahara ne peut être atteinte qu'à travers des négociations.
