Dans l'évolution dynamique des paysages économiques et politiques mondiaux, une récente révélation a été au centre des attentions : l'ambition de nombreux pays, dont le Maroc, d'intégrer le groupement économique des BRICS. Cette évolution témoigne d'une recherche d'une nouvelle direction dans les alliances géopolitiques, surtout en Afrique. La 15ème édition du sommet des BRICS, un groupement initialement formé par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, aura lieu à Johannesburg du 22 au 24 août. À l'approche de cet événement crucial, l'annonce de la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a dévoilé une liste de 23 pays manifestant un intérêt officiel pour rejoindre cette alliance. Sur cette liste, cinq sont Africains : l'Algérie, le Sénégal, l'Egypte, le Nigeria et, de manière inattendue, le Maroc. LIRE AUSSI : Elargissement des BRICS: la Chine observe, l'Inde et le Brésil freinent Alors que des pays comme l'Algérie ont longtemps affiché leur désir de s'associer aux BRICS, la candidature du Maroc a surpris, indiquant un éventuel repositionnement stratégique du Royaume. En réalité, l'adhésion potentielle du Maroc à ce bloc économique serait symbolique, non seulement pour le pays lui-même mais aussi pour l'ensemble du continent africain, dans un monde en rapide mutation. Les BRICS, nés en 2006, représentent aujourd'hui une force majeure dans le domaine économique. Avec 42% de la population mondiale et environ 25% du PIB mondial, ils ont su établir une alternative crédible aux pouvoirs économiques occidentaux traditionnels. Ce bloc est perçu comme un balancier, offrant un contrepoids à la domination occidentale, tout en reflétant les réalités économiques émergentes de ce siècle. Mais pourquoi tant d'engouement pour rejoindre cette alliance ? En examinant la liste des pays candidats, on distingue une volonté commune de renforcer leurs relations commerciales et économiques tout en revendiquant une place sur l'échiquier géopolitique mondial. En outre, la tension actuelle, notamment après les incidents en Ukraine et les accusations portées contre la Russie, rend encore plus pertinente la recherche d'alliances diversifiées. Le continent africain, prévu pour voir sa démographie exploser d'ici 2100, est devenu un échiquier stratégique. La concurrence pour les ressources, couplée à des tensions géopolitiques croissantes, fait de l'Afrique un terrain de jeux pour les grandes puissances. Alors, avec la conclusion du sommet des BRICS à l'horizon, tout reste encore à définir. Le Maroc, à l'instar d'autres nations candidates, attendra avec impatience de voir si sa candidature aboutira. Ce qui est certain, c'est que le paysage géopolitique de l'Afrique est en pleine métamorphose, et le Maroc semble déterminé à y jouer un rôle de premier plan.