La vice-présidente de la région Dakhla-Oued Eddahab, Ghalla Bahiya, a souligné, mardi devant les membres du Comité des 24 (C24) de l'ONU, la dynamique de soutien international grandissant au plan d'autonomie présenté par le Maroc en vue de clore définitivement le différend régional autour du Sahara. « Depuis 2007, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, le Maroc s'est engagé activement et de manière constructive dans le règlement du différend régional sur le Sahara marocain à travers l'initiative d'autonomie« , a-t-elle affirmé lors de la réunion annuelle du C24 à New York, notant que ce plan opère dans le cadre de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Royaume du Maroc. Elle a, dans ce cadre, fait observer que ce plan d'autonomie jouit d'un soutien croissant auprès de la communauté internationale, dont les 19 résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, relevant que plus de 100 Etats membres apportent leur appui à l'initiative marocaine, au moment où quelque 28 consulats généraux ont été inaugurés dans les villes de Laâyoune et Dakhla. L'intervenante a également relevé que sous la conduite de SM le Roi, la région du Sahara marocain vit, depuis des années, au rythme d'une dynamique de développement remarquable, notant que ce progrès tous azimuts a consacré la paix, la liberté et la prospérité dont jouissent les populations locales. "Lorsque le Sahara marocain a été récupéré en 1975, c'était la région la moins développée du Maroc, avec des indicateurs de développement humain aussi bas que 6%", a-t-elle rappelé, affirmant que depuis lors, le Royaume s'est pleinement engagé dans le développement de la région. Lire aussi : Sahara : La proposition marocaine pour l'Autonomie reste la meilleure solution (Sénateur français) Aujourd'hui, les provinces du Sud affichent les indicateurs les plus élevés par rapport à toute autre région du Maroc, dépassant les attentes et s'imposant comme un pôle central de la croissance socio-économique en Afrique, a-t-elle fait savoir. Evoquant les élections législatives, régionales et locales qui se sont déroulées au Maroc, y compris dans son Sahara en 2021, Mme Bahiya a indiqué que ces échéances ont démontré le dévouement et l'attachement du Royaume à la démocratie, à la primauté du droit et aux droits de l'homme. Dans ce cadre, l'élue du Sahara marocain a souligné que la région de Dakhla-Oued Eddahab a enregistré, à elle seule, un taux de participation "impressionnant" de 58,30%, un des plus élevés du Royaume. Cette participation "remarquée" reflète la paix et la stabilité dont jouissent les populations locales des provinces du Sud du Maroc et bat en brèche les allégations fallacieuses et calomnieuses du « polisario » selon lesquelles la milice armée séparatiste est le "représentant légitime" des populations. Abordant la stratégie de développement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, Mme Bahiya a fait remarquer que cette partie du Maroc sert de modèle de solidarité et de force motrice pour le développement local, régional et continental, ajoutant que cette dynamique réformatrice, qui a été saluée dans divers rapports du Secrétaire général de l'ONU, a joué un rôle crucial dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030 des Nations Unies. Dans cette perspective, l'intervenante a évoqué le Nouveau modèle de développement des provinces du Sud lancé par SM le Roi en 2015, qui renseigne sur l'attachement sans faille du Maroc au développement socio-économique de son Sahara. Dotée d'un budget de huit milliards de dollars, cette initiative ambitieuse vise à élever les projets socio-économiques et structurants de la région aux standards mondiaux, a-t-elle dit, précisant que ce chantier d'envergure englobe des secteurs importants tels que les infrastructures, les énergies renouvelables et le tourisme. Grâce à ce modèle, les indicateurs de développement économique et social sont désormais impressionnants, avec des taux de croissance atteignant 10,5%, un PIB nominal par habitant supérieur de 41% à la moyenne nationale et un taux de pauvreté de seulement 2,6%, a indiqué la vice-présidente de la région Dakhla-Oued Eddahab, ajoutant que cette région bénéficie également de taux de scolarisation préscolaire élevés, d'une densité médicale et d'une croissance substantielle du secteur du tourisme, avec 51.920 passagers accueillis à l'aéroport de Dakhla au cours du premier trimestre 2023. "Ces indicateurs témoignent de notre dévouement indéfectible et de notre implication effective dans le développement socio-économique de la région, parallèlement à notre engagement actif dans la voie politique", a-t-elle insisté, soulignant que ces faits et données contredisent les mensonges du pays hôte des camps de Tindouf, l'Algérie et du « polisario », qui continuent d'affirmer à tort que le Sahara marocain est sous une soi-disant « occupation militaire« . Elle a, de même, relevé que Dakhla a vu sa "visibilité internationale" renforcée de manière significative, rappelant que la ville a accueilli les forums internationaux d'investissement avec l'Espagne et les Etats-Unis, signé des accords de jumelage avec des villes italiennes et américaines et inauguré la Chambre de commerce maroco-brésilienne. La ville de Dakhla a également accueilli plusieurs sessions de commissions mixtes, notamment avec l'Union des Comores et récemment avec la République de Sierra Leone en avril 2023, a indiqué Mme Bahiya, ajoutant que ces commissions contribuent à renforcer la coopération et à promouvoir le développement durable dans divers secteurs du continent africain. Elle a aussi cité l'inauguration de quatre nouveaux consulats généraux au moment où la Somalie et le Tchad ont aussi décidé d'établir leurs représentations respectives dans la ville marocaine. S'agissant de la situation des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, l'intervenante a dénoncé des conditions caractérisées par des violations des droits humains et des enfants, la malnutrition chronique ainsi que par la restriction de la liberté de mouvement. Ces populations sont privés de leur droit fondamental de protester contre la répression et la marginalisation constantes imposées par le pays hôte des camps de Tindouf et leur groupe séparatiste armé, le "polisario", comme l'attestent de nombreux rapports officiels de la commission des droits de l'homme de l'ONU, s'est-elle indignée. Elle a également dénoncé le détournement à répétition des aides humanitaires par le pays hôte et le "polisario" afin de financer leurs activités illégales et criminelles et pour acquérir du matériel militaire au lieu de fournir une assistance à ceux qui en ont le plus besoin et de mettre fin à la malnutrition chronique. Ces pratiques ont été corroborées par plusieurs rapports, notamment par ceux du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Office européen de lutte antifraude de 2015, a-t-elle poursuivi, tout en s'insurgeant contre les conditions des enfants qui sont soumis dès leur plus jeune âge à des incitations à la haine et à la militarisation. Elle a averti que ces conditions favorisent l'instabilité et le terrorisme dans la région du Maghreb et au Sahel, appelant la communauté internationale à agir d'urgence pour protéger ces enfants des préjudices qui leur sont infligés par le pays hôte et son pantin le "polisario". "La communauté internationale doit exiger des réponses du pays hôte concernant son refus d'appliquer les résolutions du Conseil de sécurité, y compris l'enregistrement et le recensement de la population séquestrée retenue en captivité dans les camps de Tindouf", a-t-elle insisté, exhortant l'Algérie et la milice séparatiste à cesser ces violations des droits de l'homme, à respecter le droit international et à adhérer aux résolutions du Conseil de sécurité, la seule instance onusienne chargée de la paix et de la sécurité internationales.