Paris risque de se retrouver à nouveau sous des milliers de tonnes de déchets non ramassés, suite à un préavis de grève « reconductible et indéterminé » à partir du 13 avril des salariés du secteur de la propreté, pour demander le retrait de la très controversée réforme des retraites. Le préavis a été déposé par la CGT – FTDNEEA (Filière traitement des déchets, nettoiement et eau, égouts, assainissement), alors que les déchets disparaissent à peine des trottoirs de la capitale, après trois semaines de grève des éboueurs. Le nouveau préavis est déposé « pour le retrait de la réforme des retraites Macron/Borne et pour un retour à la retraite à 60 ans maximum, avec pour les personnels concernés un retour à 50 et 55 ans », explique dans un communiqué diffusé lundi soir le syndicat majoritaire du secteur à Paris, qui avait suspendu un premier mouvement le 29 mars faute de grévistes. Dans un courrier adressé à la maire de Paris, en sa qualité d'employeur des services de propreté de la ville, le syndicat appelle l'ensemble les salariés à participer aux prochaines journées de mobilisation interprofessionnelle. Lire aussi : France/retraites: la majorité des Français souhaite la dissolution de l'Assemblée nationale Cette annonce intervient alors que les rues de Paris ont retrouvé en ce début de semaine une apparence quasi normale après trois semaines d'une grève symbolisée par un pic à plus de 10.000 tonnes d'ordures non ramassées, et des tas de poubelles atteignant plusieurs mètres de hauteur dans certains quartiers. Lundi, cinq jours après la levée du mouvement, la collecte repartait « progressivement à la normale », avait indiqué la mairie. Depuis cette même levée, les trois incinérateurs d'Ivry-sur-Seine, d'Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen, cruciaux pour l'évacuation des déchets de la capitale, font encore l'objet de blocages sporadiques par des personnes extérieures au secteur. Par ailleurs, la mobilisation contre la très controversée réforme des retraites va se poursuivre avec une nouvelle journée de grèves et de manifestations annoncée par les syndicats pour le jeudi 06 avril, alors que le Conseil constitutionnel, saisi aussi bien par les oppositions que par le gouvernement, doit se prononcer le 14 avril sur la loi réformant le système des retraites, ainsi que sur le projet de référendum d'initiative partagée (RIP) concernant le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.