Quelque 1,7 million d'opposants à la réforme des retraites, dont 450.000 manifestants dans la capitale, ont battu le pavé, mercredi partout en France, selon les chiffres de la Confédération Générale du Travail (CGT). Le ministère de l'Intérieur a, lui, recensé 480.000 personnes dans les rues, 37.000 personnes dans le cortège parisien, selon la préfecture de police. Plusieurs secteurs clés ont été particulièrement affectés lors de cette journée de protestations, comme les raffineries, les transports, ou encore les éboueurs qui restent mobilisés et déterminés à suivre le mouvement. Mercredi, députés et sénateurs ont trouvé un accord sur une version commune du projet contesté, avec la mesure la plus décriée, le report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite. Lire aussi : France/retraites: le report de l'âge légal à 64 ans validé en commission mixte Jeudi, ce texte sera soumis au vote du Sénat, où la majorité de droite et centriste devrait l'approuver sans surprise, puis à l'Assemblée nationale, où le camp présidentiel ne dispose pas de la majorité absolue. Là, le vote est incertain: si le parti de droite Les Républicains dit vouloir adopter la réforme, de nombreux frondeurs dans ses rangs entretiennent le suspense. Depuis le 19 janvier, des millions de Français ont déjà manifesté pour exprimer leur refus de cette réforme portée par le gouvernement, mercredi ayant été la huitième journée de mobilisation. Le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans accentue la colère. Les opposants à ce texte le juge « injuste », particulièrement pour les femmes et les salariés aux métiers pénibles.