Le Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont scellé, vendredi à Rabat, un accord de partenariat et de coopération pour le renforcement du droit à l'éducation au profit des enfants et des jeunes au Maroc. Signé par le président du Conseil, Habib El Malki et la représentante de l'UNICEF au Maroc, Speciose Hakizimana, cet accord, qui s'inscrit dans le cadre des orientations de la vision stratégique de la réforme 2015-2030 et de la loi cadre 51.17 du système d'éducation, de formation et de recherche scientifique, vise l'évaluation des politiques et des programmes publics dans le domaine de l'éducation et de la formation. La convention scellée pour une durée de cinq ans (2023-2027) proroge le partenariat existant entre le CSEFRS et l'UNICEF depuis 2018 et vise la promotion du droit à l'éducation, le renforcement du système d'éducation et de la formation, le développement des outils et des méthodes d'évaluation, l'élaboration de données sur le système éducatif et la promotion des échanges d'expertise et d'expériences internationales à travers la mise en place de groupes d'études et de recherche, outre l'organisation de rencontres scientifiques et la publication de rapports thématiques. Il vise également à renforcer les capacités du système éducatif pour l'extension d'une éducation de qualité aux enfants les plus vulnérables et atteindre les Objectifs de développement durable, notamment le quatrième objectif relatif à l'accès à une éducation de qualité, sur un même pied d'égalité, et promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie. A cet effet, un premier plan d'action biannuel 2023-2024 a été adopté par les deux parties et comporte deux projets d'évaluation à caractère prioritaire sur les thématiques de « l'éducation préscolaire » et de « la gouvernance des établissements scolaires ». Ce premier plan d'action prévoit également l'organisation d'un séminaire international sur la thématique de la « violence en milieu scolaire : Manifestations, contextes et défis », qui constituera une occasion pour présenter les résultats de l'étude sur la violence en milieu scolaire réalisée en 2022 par le CSEFRS en collaboration avec l'UNICEF. Dans une déclaration à la MAP, M. El Malki a affirmé que la concrétisation sur le terrain de la réforme du système éducatif et de l'enseignement exige un certain nombre de conditions, notamment la gouvernance en matière de formation continue, laquelle doit devenir un modèle pédagogique ouvert sur le monde et sur les langues. Cela rendrait l'institution scolaire « plus attractive », a-t-il affirmé. De son côté, la représentante de l'UNICEF a rappelé que la coopération entre le Conseil et l'organisation onusienne existe depuis plusieurs années, saluant l'avancée réalisée grâce à cette collaboration qui a permis d'atteindre des contributions majeures, reposant sur l'action et la réalisation dans le domaine de l'éducation et de la formation. Mme Hakizimana, s'est en outre arrêtée sur les points essentiels de cet accord et qui tracent la voie vers une « école de qualité au Maroc », à savoir l'évaluation de l'éducation préscolaire, l'éradication de la violence en milieu scolaire et la gouvernance des établissements scolaires. Lors de cette rencontre, le bilan de l'action du Conseil pour 2018-2022 a été passé en revue, comptant les projets pour l'inclusion des enfants en situation de handicap, l'évaluation du phénomène de la violence en milieu scolaire et l'évaluation de la gouvernance des établissements scolaires.