C'est le 2 décembre 2010 que la FIFA a attribué au Qatar l'organisation de la Coupe du Monde 2022, qui a permis, pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde, à un pays arabe d'organiser le plus grand rendez-vous de football. Cette décision a permis aussi l'un des pays les plus riches de la planète de réaliser un investissement de 200 milliards de dollars entièrement consacré à l'organisation de la Coupe du Monde. L'organisation de la coupe du monde est une opportunité pour le gouvernement qatari de mettre en œuvre un méga projet de modernisation de plus de 6 milliards de dollars : de nouvelles des lignes ferroviaires, un nouveau réseau de métro de 300 km pour un coût estimé de près de 40 milliards de dollars ou encore l'expansion de l'aéroport Ahmad, l'un des plus modernes et luxueux au monde. Pour le Qatar, c'est un tournant majeur qui ouvre la voie à une nouvelle ère de modernité. C'est un petit pays dont l'économie a quasiment décuplé depuis 2000. Le Qatar est devenu l'un des pays les plus riches du monde, mais si on gratte un peu le vernis laisse place à une réalité beaucoup plus triste. Depuis l'attribution de la Coupe du Monde au Qatar le pays face à de vives critiques à tel ne point que pas mal d'organisations internationales, l'appellent « le Mondial de la honte », ce qui pousse à beaucoup de personnes de se poser la question sur les raisons les critiques fuse de partout. Mais la question fondamentale, c'est qu'est ce qui se cache derrière cette vague de protestations ? Si la plupart des critiques des organisations internationales sur le Qatar sont dirigées contre le manque de respect lié aux droits de l'homme, la situation s'est nettement améliorée. La monarchie qatarie a mis en place une diplomatie sportive, une nouvelle ligne de politique extérieure pour faire face à tant de raison dont la liberté de la femme, aux LGBTQ, aux travailleurs immigrés et même à la presse. Avec cette nouvelle ligne le Qatar a besoin de redorer son image, promesse de modernité, de compétitivité et de réussite. Grâce à la coupe du monde, le Qatar espère gagner en notoriété et en influence, d'où la crainte pour le Qatar d'une invasion saoudienne. Sur le plan géopolitique, depuis des années le pays est en conflit ouvert avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, l'Egypte, la Mauritanie... Le conflit entre le Qatar et ses voisins a atteint un point culminant et s'est matérialisé entre 2017 et 2021 par un embargo que le pays a surmonté en mettant en place un pont aérien. Pour ce qui est de la reconnaissance internationale, plus il gagne en reconnaissance, plus il sera difficile pour une puissance internationale de l'attaquer. Le Qatar fait du sport un rôle central pour promouvoir le tourisme et pour le développement d'autres secteurs d'activité au-delà des hydrocarbures. Pour accompagner cette stratégie, le pays mise sur la télé à travers chaîne BeIn Sport et Abu dhabi sport, deux plateformes majeures de diffusion télé pour accompagner le nouveau soft power qatari. Ces deux complexes sportifs, qui regroupent journalistes, analystes, programmeurs et publicitaires, ont étendu leurs tentacules jusqu'en Afrique du nord, ce qui explique la ligne diplomatique de Qatar. Après le Paris Saint germain et Newcastle, le Qatar lorgne le prestigieux club de Manchester United, dont le prix est estimé aujourd'hui plus 4 milliards d'euros. De toutes les monarchies du Golfe c'est le Qatar qui a le plus investi dans la stratégie de la diplomatie sportive. En termes d'investissement sportif le Qatar évolue en premium. Le Qatar est le premier exportateur mondial de GNL, mais il essaie de diversifier son économie depuis quelque temps avec le lancement en 2018 de la stratégie « Vision 2030 », qui devrait permettre à l'économie de dépasser le stade extractivisme, c'est – dire quitter la dépendance aux hydrocarbures au foot, le sport le plus populaire au monde, qui un pilier de la stratégie « Vision 2030 », l'idée c'est d'impulser le tourisme, gagner en influence et d'améliorer l'image du pays.