Le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale en partenariat avec l'Association Marocaine de Médecine addictive et Pathologies Associées (MAPA) organise du 16 au 18 Novembre 2022 à Marrakech, la première conférence africaine sur la réduction des risques sanitaires. Tenue dans un contexte où les problématiques sanitaires sont devenues de plus en plus récurrentes et insidieuses depuis l'apparition de la pandémie du Covid-19 en mars 2020. Plusieurs experts africains et aussi européens se penchent pour ces deux sur les méthodes et stratégies pour aider le continent africain à face aux nouveaux risques en santé. La pandémie de Covid-19 a montré la pertinence de systèmes de santé résilients dans le monde. Des systèmes de santé résilients qui garantissent des soins de santé de base et universels pour tous sont une condition préalable à la prévention des menaces sanitaires telles que les épidémies et les pandémies. Ainsi, la Première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, qui se tient du 16 au 18 novembre à Marrakech a porté le thème sur « La réduction des risques en santé », où plusieurs experts de la discipline en plus des diplomatiques se penchent pour trouver des voies et moyens pour inverser la déficience des bons systèmes sanitaires. Bien que le renforcement des systèmes de santé soit avant tout une tâche nationale, le Maroc à travers une politique volontariste orientée vers la coopération Sud-Sud apporte une contribution importante à la coordination transfrontalière et au soutien des systèmes de santé des pays mais. Dans ce contexte, la conférence, qui vient renforcer les acquis de coopération, souhaite identifier les faiblesses existantes ainsi que les points de départ pour le renforcement à plus long terme du système de santé dans les pays d'Afrique sur la base des effets et des réactions de crise de la pandémie de COVID-19. La présence du chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, du ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, de la ministre de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille, Mme Aawatif Hayar et de la ministre de la Transition numérique et de la réforme de l'administration, Mme Ghita Mezzour, témoigne de l'importance que le Maroc accorde à la question de la santé dans sa dimension sociale mais aussi diplomatique. Côté représentation, plusieurs pays africains ont marqué une forte présence notamment le Sénégal et des pays de l'Afrique australe dont le Zimbabwe, le Malawi, l'Afrique du Sud... Les politiques sont réunis avec les experts, les décideurs afin de réfléchir sur la santé pour des politiques de santé commune en Afrique. Dans un message adressé aux participants à la conférence le Souverain a indiqué que « Nous formons l'espoir que l'Afrique parvienne à mutualiser ses efforts pour relever les défis auxquels elle doit faire face. Pour ce faire, il nous faut adopter des politiques d'anticipation et de prévention et mobiliser tous les moyens disponibles afin de protéger la santé et de préserver la dignité des citoyens africains. » Dans le message le Roi réaffirme que « La santé est l'un des défis majeurs auxquels est confronté notre continent. La pandémie Covid-19 a bel et bien mis en évidence l'importance du travail collectif dans ce domaine, ainsi que la nécessité de multiplier les projets sanitaires et de pourvoir nos pays des infrastructures sanitaires indispensables. In fine, il s'agit de mettre à la disposition des peuples africains les traitements et les vaccins nécessaires à la lutte contre les maladies et les pandémies. » « Le Maroc a franchi des étapes importantes dans le domaine de la santé », a déclaré le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, louant ainsi l'importance des réformes dont la généralisation de l'assurance maladie obligatoire et de la protection sociale. Pour le chef de gouvernement « la conférence permet de discuter et de trouver des solutions pour la réduction des risques en santé. Ainsi, il annonce que la conférence sera clôturée par la déclaration de Marrakech, par l'adoption d'une charte africaine de la santé ». Co organisateur de cet évènement, le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé soutient que cette conférence est « le premier de son genre, car c'est la première fois dans le monde qu'on organise une conférence pour la réduction des risques santé avec un portage politique ». Juste sorti de la pandémie du Covid-19 qui a fortement impacté les systèmes de santé des pays du monde, M. Ait Taleb prévient que « Seuls les Africains sont maîtres de leur destin. Aujourd'hui, la souveraineté sanitaire est plus que jamais une grande question qui se pose puisqu'on est en train de vivre des moments très difficiles ». Evoquant sa dimension politique, il précise que la réduction des risques de santé doit être entreprise dans «une approche intersectorielle ». Elle ne dépend pas non plus de la volonté d'un seul pays, mais d'« un multilatéralisme très développé », soutient Khalid Aït Taleb, laissant entendre sa dimension transfrontalière voire diplomatique. Dans sa déclaration Dr Imane Kendili, président de la MAPA estime que « Cett événement d'envergure internationale vise à créer une plateforme africaine d'échange enrichissant dans le domaine de la santé publique et de la prévention des risques en se basant sur l'expérience des différents pays et les points de vue des experts nationaux et internationaux, afin de partager l'expérience et les compétences marocaines, permettant ainsi de déterminer les meilleures pratiques au niveau de la gouvernance et de faire face aux défis budgétaires et de durabilité financière dans le secteur de la santé. » « Ça nous permet aujourd'hui de nous projeter pour une coopération de santé Sud Sud, une politique qui permet de travailler pour une alliance avec les valeurs de l'Afrique, des valeurs communes qui s'inscrivent dans la prévention des risques et nous sommes tous là pour montrer cette amitié avec plus de solidité et c'est l'Afrique qui est aujourd'hui là pour parler de santé au monde », conclu-t-elle.