Les Etats-Unis pourraient essuyer des pertes estimées à des milliers de milliards de dollars en termes de croissance économique s'ils ne parviennent pas à rivaliser avec l'essor technologique croissant de la Chine, selon un nouveau rapport du centre de recherche américain « The Special Competitive Studies Project » (SCSP) Une supériorité technologique chinoise coûterait aux Américains non seulement des points de croissance économique et des emplois, mais pourrait permettre à Pékin de prendre les rênes de l'infrastructure numérique mondiale, souligne le rapport du SCSP, un groupe bipartisan ayant pour mission de faire des recommandations pour consolider la compétitivité américaine. Dans un communiqué, le think tank souligne qu'une telle supériorité permettra à la Chine de contrôler l'infrastructure numérique mondiale, dominer les plateformes technologiques, prendre les rênes de la production de technologies critiques et exploiter la biotechnologie et les nouvelles énergies pour transformer sa société, son économie et son armée. « Si nous perdons dans ces domaines, il sera très difficile de reprendre l'avantage, » ajoute la même source. → Lire aussi : Les USA comptent limiter les exportations de semi-conducteurs vers la Chine La fabrication de puces, le déploiement de la 5G et l'Intelligence Artificielle figurent parmi les champs de bataille les plus importants entre les deux puissances rivales, souligne le groupe, qui préconise aux autorités américaines la poursuite des investissements militaires et commerciaux du gouvernement, la coopération internationale et la recherche d'un équilibre entre réglementation et promotion de l'innovation. L'escalade des tensions entre les Etats-Unis et la Chine est à son paroxysme avec la persistance des contentieux sur le commerce, les droits de l'homme, le piratage présumé de la recherche ou encore les rivalités dans la région indo-pacifique. Ces divergences ont été exacerbés par la profonde crise liée à la pandémie du COVID-19 A Washington, la stratégie d'affrontement et le discours musclé envers Pékin, qui faisait la particularité du style de l'ancien président Donad Trump, continue sous l'administration Biden avec une nouvelle escalade autour du dossier de Taïwan.