94,6% de Tunisiens ont voté en faveur du projet de la nouvelle Constitution lors du référendum organisé lundi, a annoncé mardi soir le président de l'instance électorale indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker. Selon les résultats préliminaires du référendum sur la nouvelle Constitution, 94,60% (2.670.884 électeurs) ont dit « oui » au projet de Constitution, contre 5,50% qui ont dit « non » (148.723 électeurs). On compte, aussi, 56.479 votes nuls et 17.008 votes blancs, selon Bouasker, qui précise que le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales a atteint 9.278.541 inscrits. Le taux de participation à la fermeture des bureaux de vote, dans le cadre de ce référendum sur la nouvelle Constitution de la Tunisie, a été de 27,54%, d'après l'ISIE. Un peu plus de 2,4 millions d'électeurs ont voté parmi ces inscrits sur le registre électoral de l'ISIE. « Nous avons fait état d'une organisation parfaite, lors des différentes étapes du processus référendaire », a ajouté le chef de l'instance électorale tunisienne. → Lire aussi : Tunisie : L'Union interparlementaire demande des éclaircissements sur les mesures à prendre à l'encontre de Ghannouchi L'instance électorale aura jusqu'à jeudi pour annoncer les résultats définitifs de quelque 4.800 centres de vote et 11.600 bureaux de vote répartis à travers les 24 provinces du pays. Le projet de la nouvelle Constitution avait fait l'objet d'une grande polémique, de critiques parfois acerbes et d'une forte opposition des forces politiques et sociales. Si les forces politiques et sociales déplorent l'absence de tout dialogue et de toute concertation à propos d'une loi fondamentale qui détermine l'avenir du pays et qui a été préparée à la hâte, les partisans du Président Kaïs Saïed soutiennent que cette consultation devrait permettre au pays de rompre définitivement avec une classe politique corrompue et responsables de tous les maux dont souffre actuellement le pays. Le chef de l'Etat tunisien accuse également la classe politique qui a gouverné le pays depuis 2011 d'être responsable des déboires que connaît le pays et des grandes difficultés qu'il traverse et surtout de la corruption endémique qui a gangrené le pays. Plusieurs partis avaient appelé à une abstention massive.Dans l'autre sens, d'autres formations politiques à l'instar du « Mouvement du Peuple » (Nassérien), ont appelé à participer au référendum et à voter par « Oui ». En plus de cette formation politique au poids moyen, figure le parti du « Courant populaire », de l'Alliance pour la Tunisie, la Tunisie en Avant ainsi que de nombreuses associations et des personnalités venant d'horizons diverses ont appelé pour un vote favorable.