La Banque mondiale vient d'approuver un prêt de 250 millions de dollars en faveur du Projet de développement économique du Nord-Est marocain. Ce financement contribuera à améliorer la connectivité des transports et à favoriser la croissance du secteur privé dans ce territoire, notamment autour du développement du complexe industrialo-portuaire de Nador West Med (NWM), a indiqué dans un communiqué diffusé jeudi l'institution financière basée à Washington. La Banque mondiale a relevé que les autorités marocaines, mesurant le potentiel inexploité de la région, mettent en œuvre un important plan d'investissement dans les infrastructures, notamment le développement du complexe NWM, qui prévoit un port en eau profonde et une zone industrielle, ainsi que des interventions visant à améliorer l'environnement économique de la région, expliquant que le nouveau projet de l'organisation internationale vient soutenir cette initiative et contribuer à la concrétisation des efforts de développement territorial. « Ce projet, en ligne avec les réformes du Nouveau modèle de développement, permettra d'enclencher le processus de développement territorial et de réduire les disparités géographiques dans l'objectif d'un développement territorial durable et résilient, tout en renforçant la compétitivité », indique le directeur pays Maghreb et Malte pour la Banque mondiale, Jesko Hentschel, cité dans le communiqué. M. Hentschel ajoute que ce projet vise à promouvoir une plus grande prospérité pour la région en créant des conditions favorables à la création d'emplois par le secteur privé et en ouvrant des perspectives d'inclusion économique. « Le développement des compétences des habitants, en particulier les femmes et les jeunes des zones rurales, permettra de renforcer les capacités locales et la cohésion sociale », a-t-il affirmé. Le projet est constitué de trois composantes principales : le renforcement d'une approche intégrée du développement territorial dans la région du Nord-Est, le développement du secteur privé et l'amélioration des infrastructures routières. Le projet financera l'élaboration d'une feuille de route pour les investissements prioritaires, la remise en état de 500 kilomètres de routes rurales et le renforcement des compétences de 5 000 jeunes travailleurs, en ciblant plus particulièrement les femmes et les jeunes en milieu rural. Il accompagnera par ailleurs les réformes visant à accroître les investissements privés de 30 millions de dollars dans la région et à réhabiliter 170 kilomètres de routes principales. « En soutenant un meilleur aménagement du territoire, le renforcement des qualifications de la main-d'œuvre, le développement du secteur privé local et les investissements dans les infrastructures de transport, ce projet va stimuler le potentiel économique du Nord-Est marocain et améliorer le climat général des investissements », précise Anne-Cécile Souhaid, spécialiste senior des transports à la Banque mondiale et responsable du projet.