Rarement ai-je connu régime plus stupide que celui de la clique qui gouverne l'Algérie ! Plus que jamais inapproprié, le fameux « nif », cette fausse fierté rétive au moindre bon sens, a précipité les gouvernants d'Alger dans un cul-de-sac pluridimensionnel et, tout dernièrement, diplomatique non seulement en Afrique, mais aussi en Europe, notamment vis-à-vis de l'Espagne, au point qu'ils en sont devenus la risée des chancelleries occidentales et des médias internationaux. L'exemple espagnol est édifiant quant à la vacuité doctrinaire algérienne en matière de diplomatie. A peine le « Dingo » des généraux-midinettes avait-il, en avril dernier, terminé sa logomachie à l'encontre du chef du gouvernement espagnol, non sans affirmer que son pays ne compromettrait jamais – « quelles que soient les circonstances », précisa-t-il –, ses livraisons gazières vers le pays de Sanchez, deux faits vinrent attester de la débilité du régime des caporaux : Premier fait : Le ministre des affaires étrangères d'Espagne apporta une réponse cinglante à Tebboune, qui « exigeait » ni plus ni moins la rétractation espagnole au sujet de la primauté du Plan d'autonomie saharienne marocain. « Je ne vais pas alimenter des polémiques stériles, mais l'Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n'y a rien d'autre à ajouter », a déclaré José Manuel Albares. Ce qui revient à dire que les propos de Tebboune ne sont rien d'autre que des balivernes sans intérêt. Une tonitruante gifle qui a dû empêcher la Camarilla d'Alger de dormir. Second fait : Moins de 48h plus tard, une autre gifle espagnole vint sonner la même Camarilla. En effet, le ministre algérien de l'Energie et des mines Mohamed Arkab a été informé mercredi (27 avril) au moyen d'un vulgaire mail, par son homologue espagnole, Teresa Ribera, de la décision de l'Espagne d'autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe» et que «cette opération interviendra ce jour ou demain». Que croyez-vous que nos « tontons flingueurs », fissent ? Comme ils ont l'habitude de réparer les erreurs par des fautes et celles-ci par des catastrophes, ils se fendirent d'un communiqué qui a dû faire pouffer de rire non seulement les Espagnols, mais l'ensemble des Européens, les Américains et même nombre de pays africains : « Tout acheminement de quantité de gaz naturel algérien livré à l'Espagne, dont la destination n'est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols». Il y a largement matière à rire à la lecture de ce stupide communiqué ! Et pour cause : Dès début mars, l'Espagne avait répondu favorablement à la demande marocaine d'utiliser le gazoduc en sens inverse pour pallier l'arrêt des flux gaziers algériens. Ainsi en toute transparence, au vu et au su du monde entier, le Maroc pourra acheter sur les marchés internationaux du gaz naturel liquéfié en l'acheminant à partir de l'Espagne vers son territoire. D'ailleurs, tout comme l'Espagne elle-même, le Maroc n'eut aucune peine à acheter le gaz en provenance des USA et d'ailleurs sans avoir à recourir à ce funeste gaz algérien qui fut, tout compte fait, à la base de tant de déroutes économiques, sociales et diplomatiques de l'Algérie des caporaux depuis sa « mal-indépendance ». Voyez-vous, la grande chance du Maroc n'est autre que la stupidité des gouvernants d'Alger ; leur fausse fierté constitue l'atout majeur de la diplomatie marocaine triomphante ! Alors que le monde entier, à commencer par les plus éminents historiens, sait que le Makhzen n'est rien d'autre que le patronyme distinctif de l'Etat millénaire marocain, les médias à la solde de la nomenclatura d'Alger croient pouvoir en faire la blessure narcissique fatale de la plus vieille monarchie de la sphère arabo-musulmane. Et vas-y que je te crache du « Makhzen » par-ci et du « Makhzen » par-là ! Une stupide rengaine que ne peuvent entendre ni les chancelleries d'Occident et d'Orient qui savent depuis l'âge d'or de l'orientalisme que ledit Makhzen loge au plus profond de l'imaginaire du Marocain, ni, encore moins, les foules d'investisseurs qui se bousculent de plus en plus à la porte du Maroc en saluant son attractivité tout en appréciant le climat des affaires qu'il améliore de jour en jour, comme en témoignent la Banque mondiale et le FMI. Comment les nullissimes gouvernants d'un pays qu'ils se sont ingéniés à détruire, avant même que la nation et l'Etat n'y soient parachevés, peuvent-ils persister à débiter leurs débiles remontrances à l'encontre d'un vieil Etat, d'une vieille nation, alors que, gaz et pétrole mis à part, aucun étranger n'ose investir le moindre dollar chez eux, à commencer par le secteur touristique. D'ailleurs, même le tourisme mondial a, depuis belle lurette, exclu l'Algérie de ses horizons proche et lointain, et nombre de chancelleries occidentales déconseillent souventement à leurs ressortissants de s'aventurer dans ce pays si exsangue en savoir-faire comme en infrastructures idoines. Jusqu'en sourires, allais-je dire ! D'ailleurs, le Forum économique mondial (WEF) n'a même pas inclus l'Algérie dans la liste des 117 pays éligibles au classement au titre de « l'indice de développement des voyages et du tourisme », alors que le Maroc « demeure être considéré comme la 3ème meilleure destination en Afrique et 7ème dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) », tout en étant classé 68ème/117 dans le monde ! Par ailleurs, l'IATA (Association internationale du transport aérien) vient de faire de la Royal air Maroc (RAM) la première compagnie africaine à obtenir la certification Cargo iQ en conformité avec les normes de la qualité de l'industrie du transport de fret aérien. A tous ces chapitres de l'attractivité, l'Algérie des soudards est logée aux tout derniers rangs ! La gestion diplomatique du label « Algérie » participe également de cette insondable arriération. Et pour cause(s)... Sur le front diplomatique, en effet, le summum de l'indélicatesse et surtout de l'irresponsabilité a été atteint. Outre les nombreuses et grossières tentatives bel et bien avortées de corruption de hauts responsables africains – le cas du président du Niger est édifiant à cet égard ! – en vue de les inciter à tourner le dos au sempiternel ennemi marocain, outre le malapropisme récurrent des (peu)diplomates algériens aux arguments si spécieux dans les forums internationaux, y compris ceux où l'on est censé débattre de ...l'extinction des abeilles sur notre planète, c'est le vrai-faux président Tebboune qui s'est illustré en la matière depuis sa déjection à El Mouradia par ses « sous-officiers traitants ». Voilà, en effet, le chef d'un Etat aux frontières dûment fermées avec quatre pays voisins (Maroc, Tunisie, Libye, Mali) qui s'offre le luxe d'aller cirer les pompes d'un Erdogan largement embourbé dans le tourbillon géo-territorial libyen et ailleurs, non sans fâcher le parlement hostile à Dbeiba, et ce tout en saluant « l'action de la Russie », par Wagner interposé, à propos du même pays ! La dernière visite tebbounienne en Turquie a léché les remparts du ridicule avec ni plus ni moins l'offre de millions de terres arables algériennes aux Turques invités à leurs labours ! Une visite où la morve tebbounienne fut dispensée à volonté à la faveur des poignées de mains échangées avec les responsables turcs, comme les réseaux sociaux purent en relever l'aspect nauséeux ! A Rome, le Dingo d'El Mouradia a fait pire : il n'a ni plus ni moins affirmé qu'il s'emploierait avec son homologue italien (qui n'a aucun pouvoir décisionnel) à « sortir la Tunisie de l'impasse où elle se trouve en la remettant sur le chemin de la démocratie » (sic). Dernière fanfaronnade en date, l'inauguration de la fameuse route de 775 Km reliant Tindouf à Zouerate en Mauritanie ! Comme si l'Algérie regorgeait de produits naturels ou manufacturés (autre que la zizanie) à exporter...surtout vers la Mauritanie ! Ce serpent de mer que la soldatesque d'Alger évoque depuis l'ère Boumedienienne n'a jamais pu se réaliser pour une foultitude de raisons sécuritaires, politiques et même géo-climatiques. Ouvert dans la précipitation et l'improvisation, pour des raisons essentiellement «politiques» plutôt que socio-économiques, en vue de contrer les intérêts stratégiques du Maroc en Afrique, ce passage terrestre « forcé » a été précédée de très fortes pressions de l'Algérie sur la Mauritanie qui venait, une année plus tôt, de fermer et déclarer «zone militaire interdite à la circulation des personnes» les quelque 460 km de frontières qu'elle partage avec ce pays. Pour rappel, le dernier convoi de 28 camions algériens qui se dirigeait en novembre dernier vers la Mauritanie n'est pas arrivé à bon port. Il a été d'abord bloqué pendant plusieurs jours par une grève des camionneurs algériens qui exigeaient de meilleures dotations financières et davantage de carburant. Finalement, dès qu'il eut pris la route, ce convoi fût emporté par de fortes inondations ayant frappé la région de Tindouf ! Pourtant, le président mauritanien, et en connaissance de cause puisqu'il fut successivement, entre 2007 et 2019, directeur général de la sûreté nationale, chef d'état-major des armées et ministre de la Défense, n'a cessé d'expliquer à ses interlocuteurs algériens que la frontière commune pose de grands défis sécuritaires à la Mauritanie. De ce fait, il a mis les points sur les «i» en affirmant à la face des autorités algériennes que le passage frontalier commun, dans son état actuel, crée davantage de problèmes à la Mauritanie qu'il n'en résout. Mais, la haine anti-marocaine était tellement assourdissante que les caporaux d'Alger n'accordèrent aucun intérêt aux réserves mauritaniennes. En réalité, les autorités mauritaniennes et marocaines ainsi que nombre de chancelleries et d'ONG européennes savent que cette route allant de Tindouf à Zouerate servira en priorité à détourner les aides alimentaires recueillies par le Polisario vers le marché mauritanien, sans compter l'acheminement des outils de subversion et nuisance destinés à intoxiquer les rapports entre le Royaume et son voisin du sud. Heureusement que la veille stratégique marocaine fut bel et bien au rendez-vous. En effet, dès le lendemain de l'inauguration du poste frontière devant servir de filtre sur cette route – l'Algérie l'exploitera sous forme de concession pour une période de 10 ans avec un renouvellement implicite –, le chef d'état-major mauritanien a été invité à Rabat pour s'expliquer sur tous les aspects stratégiques et logistiques du projet. Deux semaines plus tard, c'est le chef d'état-major sénégalais qui fut reçu à Rabat pour être briefé sur les velléités d'aliénation et de déstabilisation de l'axe des flux commerciaux allant du Maroc au Sénégal et au-delà via la Mauritanie. C'est, en vérité, cette aréole atlantique qui démange les caporaux d'Alger depuis l'ère soviético-boumedienienne. En témoigne cette « première tentative par voie maritime qui a été amorcée en avril dernier, après que les autorités mauritaniennes ont à nouveau verrouillé leurs frontières du Nord, suite aux menaces du Polisario qui venait d'être chassé d'El Guerguerat. En avril 2021, les autorités algériennes avaient promis une rotation tous les 20 jours entre les ports d'Alger et de Nouakchott. Finalement, il n'y a eu qu'une seule rotation effectuée par le bateau algérien, Imedghassen. Or, quand on sait que ce même bateau a été bloqué le 9 novembre dernier au port français de Sète suite à une saisie conservatoire, saisie qui a simultanément frappé une demi-douzaine de bateaux et cargos algériens dans les ports belges, espagnols, italiens..., l'on se demande comment l'Algérie pourrait assurer une ligne maritime régulière avec la Mauritanie. D'autant que l'itinéraire, tel que rapporté par un média mauritanien, serait excessivement long, car après une longue navigation en Méditerranée, les bateaux algériens passent à l'ouest de l'archipel des Canaries... pour éviter la longue côte atlantique du Maroc ! » On voit donc que cette cascade d'échecs diplomatiques et de tentatives de « containment » du rayonnement marocain en Afrique ne dissuade toujours pas le régime gérontocratique d'Alger quant à ses incessantes turpitudes antimarocaines. Pourtant, les nations majors de l'Union européenne, les USA et leurs alliés de-par le monde, la totalité des Etats de la Ligue arabe, l'écrasante majorité des Etats africains et une foultitude de pays asiatiques et d'Amérique latine ont fini par comprendre le caractère factice de « l'autodéterminationnite aigue » héritée de l'ère boumedienienne. Même la Russie semble résolue à en découdre, comme elle l'a prouvé par son « abstentionnisme positif » au sein du Conseil de sécurité de l'ONU ! C'est à croire que le pays de l'Emir Abdelkader fait l'objet de la malédiction d'être gouverné par une bande de pervers narcissiques pour lesquels la véritable construction d'une nation digne de ce nom avec un destin, un récit national et un devenir communs importe peu par rapport à la capacité de nuire au Maroc voisin qui, lui, s'emploie depuis plus d'un quart de siècle à solder ses vieux contentieux avec lui-même, tout en rejoignant à pas de géant le club des grandes nations qui compteront durant ce siècle. Le TGV du développement transversal et multidimensionnel incluant les diplomaties politique, sociale, économique, sécuritaire et la coopération tous azimuts a laissé depuis longtemps l'Algérie des vieux soudards sur le quai de la désuétude. Même le mimétisme à l'endroit du Maroc compte autant de flops que de malapropismes, comme en témoigne la prétendue Grande mosquée d'Alger ou encore les ridicules causeries ramadanesques initiées naguère par Bouteflika qui était pathologiquement obsédé par la forte personnalité de feu Hassan II. Ce mimétisme obsessionnel frappe cruellement aujourd'hui jusqu'au pauvre Lamamra Ramtane qui, ventre devant, peine à rattraper son homologue marocain Nasser Bourita. En dernière analyse, les caporaux d'Alger tiennent mordicus à oublier une règle nodale de l'Histoire qui veut que la grandeur d'une nation ne se mesure nullement à sa superficie ni même à son volume démographique, mais bel et bien à sa cohésion ethnoculturelle et à la communauté de destin de sa population, dûment vissées à un background civilisationnel, lui-même assis sur un long continuum doctrinaire fédératif. Ce que l'Algérie n'a pas encore acquis et semble de plus en plus loin de son acquisition !