La flagrance du rôle de l'Algérie dans le conflit du Sahara marocain est "irréfutable", a affirmé, à New York, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale. "La responsabilité première de l'Algérie dans la création et le maintien du différend régional sur le Sahara marocain est établie sur tous les plans: politique, diplomatique, militaire, juridique et humanitaire. N'en déplaise à l'Algérie, la flagrance de ses actes et décisions est irréfutable", a souligné M. Hilale devant la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a rappelé que l'Algérie a, au lendemain de la signature de l'Accord de Madrid, revendiqué officiellement un statut de partie concernée et intéressée dans le dossier du Sahara marocain, et ce, dans la lettre adressée au Conseil par son Représentant permanent déclarant que les "parties concernées et intéressées dans l'affaire du Sahara occidental sont : l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie". "Cette revendication est historique, car elle consacre l'Algérie comme partie concernée avant même le Maroc et a fait totalement abstraction du +polisario+, bien que fraîchement créé par l'Algérie et son allié, l'ancien dictateur Moammar Kaddafi", a expliqué l'ambassadeur, rappelant que l'Algérie a participé directement dans les batailles d'Amghala 1 et 2 dans les années 70. Des dizaines de soldats algériens avaient d'ailleurs été faits prisonniers par les FAR, a-t-il ajouté. → Lire aussi : La décolonisation du Sahara marocain est « irréversiblement » scellée depuis 1975 Le diplomate a également fait remarquer que l'Algérie a, d'après ses propres journaux, dépensé, en 46 ans, plus de 375 milliards de dollars dans sa guerre d'usure contre le Maroc, y compris en finançant, entraînant et armant entièrement le "polisario", aux dépens du développement socio-économique de son propre pays, notant que l'Algérie "dédie son appareil diplomatique au service d'un seul agenda, celui du Sahara marocain". "L'Algérie a refusé l'Accord cadre préparé par James Baker en 2001. Elle a proposé la partition du Sahara marocain en 2002. Elle a pris part aux réunions de Manhasset de 2009 à 2012. Ses deux ministres des Affaires étrangères ont participé aux deux tables rondes de Genève en 2018 et 2019", a encore rappelé l'ambassadeur, précisant que l'Algérie "est considérée par le Conseil de Sécurité en tant que partie. C'est pourquoi il l'a enjoint dans ses dernières résolutions, dont la 2602 de vendredi dernier, à participer aux tables rondes et l'a citée à cinq reprises, soit autant de fois que le Maroc". M. Hilale a, de même, souligné que l'Algérie "qui se dit jalouse pour sa souveraineté, ce qui est tout à fait légitime, contredit cette profession de foi en cédant une partie de son territoire et, partant, de sa souveraineté à un groupe armé séparatiste le +polisario+, dans les camps de Tindouf". "Autant le Maroc a toujours tendu la main à l'Algérie pour le bien être des deux peuples frères et de la région du Maghreb Arabe, autant l'Algérie persiste dans son acharnement contre l'intégrité territoriale du Royaume et cherche à lui nuire par tous les moyens", a-t-il regretté. Et de conclure: "N'en déplaise à l'Algérie, le Maroc, avec son histoire multimillénaire, continuera la marche de développement et d'émancipation de son Peuple de Tanger à Lagouira. Nous ne cesserons jamais de le répéter: le Maroc est dans son Sahara et le Sahara est dans son Maroc".