Les disparités en matière de pauvreté multidimensionnelle au sein des groupes ethniques demeurent élevées dans de nombreux pays, selon L'indice mondial de pauvreté multidimensionnelle (IPM) publié jeudi par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). "L'indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) de cette année nous rappelle que nous devons produire un tableau complet de la façon dont les personnes sont touchées par la pauvreté", a indiqué l'administrateur du PNUD, Achim Steiner, à l'occasion de la publication de l'étude. M. Steiner a également souligné que la pandémie de Covid-19 avait "érodé les progrès du développement dans le monde", ajoutant que le monde a du mal à comprendre tous ses effets. L'IPM, produit par le PNUD et l'Initiative d'Oxford sur la pauvreté et le développement humain (OPHI), mesure la pauvreté compte tenu de diverses privations qui touchent les personnes dans leur vie quotidienne, notamment une santé menacée, une éducation insuffisante et un niveau de vie bas. → Lire aussi : Liban: trois quarts de la population basculent dans la pauvreté, selon l'ONU Ce dernier rapport examine le niveau et la composition de la pauvreté multidimensionnelle dans 109 pays couvrant 5,9 milliards de personnes et présente, à partir des informations disponibles. Selon l'étude, dans 109 pays et parmi 5,9 milliards de personnes, 1,3 milliard de personnes souffrent de la pauvreté multidimensionnelle dont près de la moitié (644 millions) sont des enfants de moins de 18 ans. Bien que la pauvreté multidimensionnelle demeure élevée, le rapport fait toutefois état de signes "encourageants" de progrès dans certains pays, au moins jusqu'au début de la Covid-19. Sur les 80 pays et les cinq milliards de personnes au sujet desquels il existe des données sur une période définie, 70 pays ont réduit leur IPM pendant un certain temps, les changements les plus rapides se produisant en Sierra Leone (2013-2017), suivie du Togo (2013/2014-2017). Certains pays ont enregistré les réductions absolues les plus rapides dans leurs régions les plus pauvres, contribuant ainsi à tenir leur engagement de ne pas faire de laissés-pour-compte. Ces zones comprennent le centre-nord au Libéria (2013-2019/2020) et la Province 2 au Népal (2016-2019), d'après l'étude du PNUD.