A partir de ce lundi, le « pass sanitaire » est exigé pour accéder à une centaine de centres commerciaux et magasins de plus de 20.000 m2 situés dans la moitié sud de la France et en région parisienne, et ce conformément aux recommandations du gouvernement, rapportent les médias locaux. Paris est également concerné par cette mesure, bien que le taux d'incidence y soit inférieur au seuil de 200 cas pour 100.000 habitants sur une semaine, fixé par le gouvernement. Selon la préfecture de police, le pass sanitaire et le port du masque seront exigés dans les cinq grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, BHV, Le Bon Marché et la Samaritaine) et trois centres commerciaux de la capitale, ainsi que dans le centre Aéroville près de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. « A Paris, si le taux d'incidence global reste légèrement en-deçà de 200 pour 100.000 habitants, il est largement supérieur dans les classes d'âge de 10 à 39 ans (343 dans la tranche d'âge de 20 à 29 ans)« , a justifié la préfecture. Quatre départements de la banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) ont également publié des arrêtés sur l'obligation du pass sanitaire dans un total de 32 grandes surfaces dont des magasins Ikéa. → Lire aussi : Les manifestations contre le pass sanitaire rassemblent près de 215.000 personnes en France La décision d'instaurer un pass sanitaire reste entre les mains des préfets qui, selon la loi validée la semaine dernière par le Conseil constitutionnel, ne peuvent pas le faire si cela compromet « l'accès des personnes aux biens et services de première nécessité ainsi qu'aux moyens de transport« . Depuis lundi dernier et suite à la validation du Conseil constitutionnel, le pass sanitaire, qui prend la forme d'un QR code témoignant d'un schéma vaccinal complet, de la négativité d'un test Covid-19 ou du rétablissement de la maladie, est devenu obligatoire pour se rendre dans les restaurants, bars, ou cafés, et pour se déplacer en trains, car et avions de longue distance. Mais sa mise en place a suscité une vive colère auprès d'une partie de la population. Depuis cinq semaines, des dizaines de milliers de personnes descendent dans les rues chaque samedi pour afficher leur opposition à cette mesure jugée « liberticide« . La France a enregistré 112.702 morts depuis le début de l'épidémie en mars 2020, selon des chiffres des autorités sanitaires publiés dimanche. Le pays fait face à une recrudescence de l'épidémie, liée à la propagation fulgurante du variant Delta, jugé plus contagieux que les autres souches, avec des pics allant jusqu'à 22.000 nouvelles contaminations par jour en moyenne. Face à cette quatrième vague épidémique, le gouvernement a décidé récemment de nouvelles mesures notamment une campagne de rappel vaccinal pour les « populations à risque » à partir de la mi-septembre, la fin de la gratuité des tests Covid dès la mi-octobre, ainsi que le resserrement du contrôle du pass sanitaire.