Le gouvernement français a ouvert la voie à un possible allègement voire l'abandon du controversé "pass sanitaire", si les indicateurs sanitaires liés à l'épidémie du Covid-19 continuaient à s'améliorer. Avec 7.414 nouvelles infections au Coronavirus recensées samedi, contre 9601 le 11 septembre, le pays a enregistré une baisse du nombre de nouveaux cas de plus de 22% en une semaine, selon Santé publique France. Le taux de positivité s'élève désormais à 1,6%, et est au plus bas depuis la mi-juillet. Au total, 8912 patients atteints du Covid-19 étaient admis samedi dans les différents hôpitaux de l'Hexagone, contre 9070 vendredi. Parmi les personnes hospitalisées, 1837 se trouvent en soins critiques avec 68 nouvelles admissions enregistrées samedi. Santé publique France a en outre recensé 42 décès. L'amélioration des indicateurs épidémiologiques a poussé l'exécutif à évoquer un possible abandon du "pass sanitaire", ou du moins "un pass sanitaire" différencié selon les territoires. Le "pass sanitaire", qui prend la forme d'un QR code témoignant d'un schéma vaccinal complet, de la négativité d'un test Covid-19 ou du rétablissement de la maladie, est devenu obligatoire à partir du 9 août dernier pour accéder à une centaine de centres commerciaux et magasins de plus de 20.000 m² en France. Sa levée a été fixée par la loi au 15 novembre, mais le gouvernement a ouvert la voie à une prolongation du dispositif au-delà de cette date suivant l'évolution de la crise sanitaire. "Si la situation continuait de s'améliorer, nous pourrions alléger progressivement les restrictions, là où le virus circule le moins d'abord, puis partout sur le territoire. Cet allègement pourrait inclure le pass sanitaire", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran dans les colonnes du journal Le Parisien, favorisant l'option d'une fin différenciée selon la situation épidémique. Selon le ministre, il y a aujourd'hui "des raisons d'espérer" que le pire était passé sur le front de l'épidémie, se félicitant par la même occasion du taux de vaccination en France, où 74,2% de la population est primo-vaccinée. "Nous n'avons pas vu cet été de nouveaux variants plus contagieux et résistants au vaccin émerger. La couverture vaccinale est exceptionnelle dans notre pays : bientôt 9 Français éligibles sur 10 seront vaccinés. Nous restons vigilants, nous ne désarmerons pas dans les prochains mois. Mais ce que nous voulons, c'est que les Français puissent respirer le plus tôt possible", a affirmé le ministre. Selon les chiffres du ministère de la Santé, 50.049.150 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, l'équivalent de 74,2% de la population, depuis le début de la campagne de vaccination en France, selon les chiffres du ministère de la Santé. Parmi ces personnes, 47.538.919 sont totalement vaccinées, soit 70,5% de la population. De son côté, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a annoncé, dimanche, que la piste d'un "pass sanitaire local" sera étudiée lors d'un Conseil de défense mercredi prochain. "Est-ce que dans un certain nombre de territoires, on peut adapter les choses ? Un Conseil de défense se tient mercredi prochain. On espère pouvoir adapter nos règles et donc le pass sanitaire à la circulation du virus. (...) Mais je préfère qu'on garde le pass sanitaire plutôt que de devoir reconfiner", a indiqué le porte-parole sur BFMTV.