Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Luis Planas, et l'actuel ambassadeur à Paris, Manuel Albares, seraient pressentis pour prendre la relève de l'actuelle ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, dans le cadre d'un remaniement ministériel auquel devrait procéder Pedro Sanchez dans les prochains jours. C'est ce que rapporte le média espagnol Vozpópuli. La ministre des Affaires étrangères serait sur la sellette dans le cadre d'un remaniement prévu pour la mi-juillet par le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Toutefois, « son éventuelle sortie des Affaires étrangères ne signerait pas forcement son départ du Conseil des ministres » ajoute le support qui cite des sources diplomatiques. Seraient également concernés par ce remaniement, le ministère de l'Industrie du Commerce et du Tourisme. Ainsi, González Laya pourrait prendre la tête du Commerce et du Tourisme, de telle sorte que ce changement ne donne pas « l'impression que le Maroc a eu la tête de la cheffe de la diplomatie », observe Vozpópuli. Une autre piste est avancée, celle d'un échange entre González Laya et Luis Planas, actuellement ministre de l'Agriculture. Plusieurs diplomates verraient en ce dernier la personne idéale pour succéder à González Laya aux Affaires étrangères. En effet, Luis Planas a exercé en tant qu'ambassadeur au Maroc de 2004 à 2010, et en tant que député européen. Sa maitrise des deux terrains constituerait un avantage qui pourrait lui permettre de « clôturer cette grave crise diplomatique », poursuit l'auteur de l'article. → Lire aussi : Maroc-Espagne : Arancha González Laya joue l'apaisement Pour rappel, la crise Maroc-Espagne a fortement fragilisé la position de l'actuelle ministre espagnole des Affaires étrangères. Plusieurs voix se sont élevées, notamment au sein du parti politique PP dont plusieurs membres ont demandé sa « démission immédiate ». Il y a quelques semaines, un sondage réalisé par le média 20minutos a même révélé que sur 3900 votants, 74 % ont estimé que l'affaire avec le Maroc a été mal gérée, contre 23% qui ont estimé qu'elle devait rester à son poste.