La commission des Affaires étrangères et de la défense nationale du Sénat brésilien s'est félicitée, lundi soir, de l'adoption, fin avril dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU, de la résolution 2351 sur le Sahara, qui lance un appel aux Etats voisins, notamment l'Algérie, à coopérer pleinement en vue de parvenir à une solution politique à ce différend régional. Intervenant à l'ouverture d'une audience publique consacrée aux bienfaits de l'ouverture économique du Brésil sur le monde, le président de ladite commission, M. Fernando Collor de Mello, a donné lecture à un communiqué soulignant la pertinence de la proposition d'autonomie marocaine et exprimant le soutien aux efforts « sérieux et crédibles » du Maroc en vue de parvenir à une solution politique juste, durable, négociée, et mutuellement acceptable à ce différend. « La résolution de l'ONU exprime son soutien aux efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc et réitère la primauté de l'initiative marocaine qui vise à offrir une large autonomie à la région du Sahara dans la cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale », a souligné le président de la commission sénatoriale. Rappelant les grandes lignes de cette résolution qui préconise de « se défaire de tout ce qui est impraticable et irréalisable » en vue de trouver une solution « guidée par les paramètres de réalisme et l'esprit de compromis », le sénateur a mis en relief le caractère dépassé de l'option du référendum qui n'est mentionnée nulle part dans la résolution onusienne. « La résolution ne mentionne de manière aucune l'option du référendum. La résolution du Conseil de sécurité met l'accent sur la dimension régionale du conflit en appelant les pays voisins, principalement l'Algérie, à coopérer pleinement et étroitement avec l'ONU et de s'investir davantage pour mettre fin à l'impasse et avancer vers une solution politique », a-t-il poursuivi. Le texte met également en relief la reconnaissance de l'Organe exécutif de l'ONU des mesures prises par le Maroc pour renforcer les droits de l'Homme dans la région, ainsi que l'action des commissions du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) à Laâyoune et Dakhla. M. Collor a aussi souligné que la résolution du Conseil de sécurité met en avant le contexte géopolitique de la région, marqué par les risques de sécurité qui se produisent dans une zone particulièrement fragile et sous l'influence croissante des groupes terroristes et du trafic de drogue. Cette audience publique de la commission sénatoriale brésilienne s'est déroulée en présence de la présidente de la commission des relations extérieures et de la défense nationale de la Chambre des députés, Bruna Furlan, ainsi que de parlementaires des deux chambres du Congrès national et de diplomates, dont l'ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi.