Le régulateur britannique des médicaments a annoncé avoir identifié 30 cas de caillots sanguins associés au vaccin anti-Covid-19 d'AstraZeneca sur plus de 18 millions de doses administrées au Royaume Uni, soulignant que le risque demeure « très faible ». « Sur 18,1 millions de doses administrées jusqu'au 24 mars inclus, nous avons reçu 22 rapports de thrombose des sinus veineux cérébraux et 8 rapports sur d'autres cas de thrombose associés à un déficit en plaquettes sanguines », a précisé l'Agence de régulation des médicaments et des produits de santé (MHRA) dans un avis publié en ligne. L'Agence a par ailleurs recommandé de continuer le déploiement de ce vaccin notant que « ses avantages dans la prévention du virus continuent de l'emporter sur ses risques ». Le rapport de la MHRA indique que « ces cas sont étudiés très attentivement pour mieux comprendre s'ils peuvent ou non avoir un lien de causalité avec la vaccination », a ainsi commenté le professeur Adam Finn, membre du Comité mixte sur la vaccination et l'immunisation (JCVI). « L'extrême rareté de ces cas dans le contexte des millions de doses de vaccins qui ont été administrées signifie que la décision risque-bénéfice à laquelle sont confrontées les personnes invitées à recevoir les vaccins contre Covid-19 est très simple: recevoir le vaccin est de loin le choix le plus sûr en termes de minimisation du risque individuel de maladie grave ou de décès », a-t-elle expliqué. Le Vaccin développé par laboratoire anglo-suédois AstraZeneca en partenariat avec l'Université d'Oxford a été au cœur d'une vive polémique depuis deux semaines, après sa suspension par une quinzaine de pays européens par crainte qu'il ne soit derrière la formation de caillots sanguins chez certaines personnes qui l'ont reçu. Après la confirmation de sa sûreté par deux enquêtes distinctes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Agence européenne des médicaments (EMA), la majorité de ces pays ont repris son déploiement. Certains pays comme l'Allemagne, les Pays Bas et le Canada ont toutefois suspendu à nouveau son usage pour les moins de 55 ans par « mesure de précaution », en attendant les résultats d'une enquête plus approfondie sur d'éventuels liens avec la formation de ces caillots sanguins.