Le Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) a entamé les travaux de sa 26è session, lundi au siège des Nations Unies à Nairobi, avec la participation du Maroc. Le Royaume est représenté à cette session, placée sous le thème « Opportunités pour la mise en œuvre effective du nouvel Agenda urbain », par une délégation composée de la secrétaire générale du ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Fatna Chihab, de la directrice de la communication, de la Coopération et des Systèmes d'information au sein du même département, Mina Azerki, et du directeur de l'Ecole nationale d'Architecture (ENA), Hassan Radoine, outre l'ambassadeur du Maroc au Kenya, El Mokhtar Ghambou. La séance d'ouverture a été marquée par un message vidéo adressé à cette 26ème session par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres dans lequel il s'est notamment félicité de l'engagement des participants à ce Conseil pour « un avenir plus durable ». « Nous vivons dans un siècle marqué par une croissance urbaine sans précédent. Pour la première fois dans l'histoire, les villes abritent plus de la moitié de l'humanité », a-t-il noté, ajoutant que d'ici 2050, deux personnes sur trois vivront dans les zones urbaines. Evoquant le thème de cette session, M. Guterres a indiqué que la mise en œuvre du nouvel agenda urbain favorisera l'émergence de « villes plus vertes, plus propres, plus sûres et plus inclusives », soulignant qu' »avec la bonne approche, l'urbanisation peut remédier aux inégalités, à la stagnation économique, aux changements climatiques et aux catastrophes ». Et de poursuivre que cela renforcera les objectifs de développement durable et l'Accord de Paris sur les changements climatiques. De son côté, le directeur exécutif de l'ONU-Habitat, Joan Clos a appelé à agir pour la mise en oeuvre du nouvel agenda urbain adopté lors de la Conférence sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III), tenue en octobre 2016 à Quito, en Equateur. Il a également mis l'accent sur l'importance de l'urbanisation non seulement pour le développement mais aussi pour la sécurité, expliquant que l'investissement dans une bonne urbanisation est « une garantie de la prospérité et du développement, notamment pour les pays en développement ». Abondant dans le même sens, le directeur exécutif de l'ONU-Environnement, Erik Solheim a indiqué que « l'avenir de l'humanité sera un avenir urbain », soulignant la corrélation entre l'urbanisation et développement. Donnant le coup d'envoi des travaux de ce 26è conseil d'administration de l'ONU-Habitat, le président kényan Uhuru Kenyatta a estimé que cette session constitue « un tournant » dans l'action de l'agence onusienne en ce sens qu'il s'agit du premier conseil qui se tient juste après l'adoption du nouvel agenda urbain lors de la conférence de Quito (Habitat III). Cet agenda offre « une approche collective pour faire face aux défis de nos villes », a-t-il dit, appelant à l'engagement pour relever les défis de la mise en œuvre de ce nouvel agenda urbain. Outre des débats autour du thème central de cette 26è session, les délégations se pencheront cinq jours durant sur l'examen des activités de l'ONU-Habitat, y compris les questions de coordination, et sur les résultats et textes issus de la Conférence sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III), outre le plan d'action et du budget de l'ONU-Habitat pour l'exercice biennal 2018-2019. Les représentants des gouvernements, des partenaires du Programme onusien pour l'habitat et des parties prenantes concernées débattront également des sous-thèmes : « Vers un logement inclusif, durable et adéquat pour un avenir meilleur », « Les synergies et financement pour une urbanisation durable » et « La planification intégrée des établissements humains pour une urbanisation durable ». Le programme des manifestations parallèles prévoit aussi une série de colloques et de réunions des différents groupes régionaux.