Une personne a été tuée et 70 autres blessées dans des violences survenues dimanche à cause d'un différend foncier opposant les habitants de deux tribus voisines dans le sud de la Tunisie, a indiqué lundi la présidence tunisienne. « Les affrontements sanglants, éclatés dimanche entre les habitants des localités de Béni Khedache dans le gouvernorat de Médenine, et leurs voisins de Douz dans le gouvernorat de Kébili, sur une parcelle de terrain située à la limite entre les deux localités, ont entraîné la mort d'un jeune homme et blessé 70 autres personnes », a précisé la présidence dans un communiqué. Suite à ces heurts, le président de la Tunisie, Kais Saied, a effectué, lundi, en compagnie de hauts responsables militaires, une visite dans le sud tunisien, où il s'est rendu dans les régions de Bir Soltan et Ain Skhouna, selon la même source. Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a ordonné, dimanche, la création d'une cellule regroupant des représentants des ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale, qui sera chargée de suivre les événements dans la localité de Aïn Sekhouna. Le département de l'Intérieur a souligné qu'une coordination a eu lieu entre les gouverneurs de Médenine et de Kébili, pour exhorter les différentes parties à éviter l'escalade et recourir à la loi pour résoudre ce différend. Des unités de la Garde nationale sont intervenues, en coordination avec des agents de l'Armée nationale, pour résoudre ce conflit entre les citoyens des deux régions, selon le ministère de l'Intérieur. Le porte-parole de la Garde Nationale, Houssemeddine Jebabli, a affirmé lundi que les habitants de Douz Nord et de Beni Khdach ont eu recours à des armes à feu et à des bâtons lors de leurs affrontements, faisant savoir que plusieurs véhicules sécuritaires ont été gravement endommagés. En 2017, un différend foncier entre deux tribus de Kébili remontant à l'indépendance de 1956 avait dégénéré et fait 78 blessés.