La huitième audience des accusés dans les événements de Gdim Izik s'est déroulée dans des conditions normales, dans le respect de l'ensemble des garanties du procès équitable où la défense a donné son point de vue sur les débats autour de certaines dispositions juridiques et les interprétations qui en découlent, a annoncé le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat, Hassan Daki. M. Daki a indiqué, dans une déclaration à la presse, lundi soir, au terme de cette audience au cours de laquelle la Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel à Salé a poursuivi l'interrogatoire des accusés et qui a suscité un débat juridique par certains avocats de la partie civile, des accusés et du parquet sur les prérogatives du président de la juridiction relatives aux questions posées aux accusés, dans le cadre des dispositions des articles 322 et 329 du code de procédure pénale. Le procureur général a enregistré le refus des quatre accusés, interrogés lundi, de répondre aux questions qui leur ont été adressées par la défense de la partie civile, à travers la présidence de la Cour, précisant que cette dernière va poursuivre mardi l'interrogatoire des autres accusés. Le procès des accusés de Gdim Izik devant la Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel à Salé, après la décision de la Cour de Cassation du renvoi du procès devant cette Cour, connait la présence des accusés en état d'arrestation et ceux en état de liberté, des proches des victimes et des accusés, nombre d'observateurs et de médias marocains et étrangers. La Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel à Salé avait repris, le 13 mars, l'interrogatoire des accusés dans les événements de Gdim Izik, survenus en 2010 et ayant fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l'ordre et quatre parmi les civils. Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme, à la perpétuité contre les personnes impliquées dans cette affaire et poursuivies pour constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité.