La première série de pourparlers de la Commission militaire mixte (CMM) libyenne 5 + 5 s'est achevée samedi à Genève sur fond de divergences persistantes entre les délégations des deux parties en conflit dans ce pays autour des modalités de rétablissement de la normalité dans les zones d'affrontements, a affirmé l'ONU. Cette première série de pourparlers de la CMM avait débuté lundi dernier, avec la participation de cinq officiers supérieurs nommés par le Gouvernement d'union nationale (GNA) et autant d'officiers représentant l'Armée nationale libyenne (ANL), en présence du Représentant spécial du Secrétaire général et le chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), M. Ghassan Salamé. La MANUL dit prendre note, dans un communiqué, du « large consensus entre les deux parties concernant l'urgence pour les Libyens de sauvegarder la souveraineté et l'intégrité territoriale de leur pays, préserver ses frontières, protéger le processus décisionnel national et les ressources contre toute ingérence étrangère, stopper le flux de combattants non libyens, et poursuivre la lutte contre les groupes terroristes identifiés par l'ONU ». En revanche, « bien que les deux parties conviennent de la nécessité d'accélérer le retour des personnes déplacées, en particulier dans les zones touchées par les affrontements, elles ne sont pas parvenues à une entente sur les moyens optimaux de rétablir la normalité dans ces zones », fait constater la mission des Nations Unies. Les deux parties étant convenues de la nécessité de poursuivre les discussions afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu global, la MANUL a proposé le 18 février comme date d'un nouveau cycle de pourparlers de la CMM 5 + 5, à Genève, ajoute le communiqué.