Le chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell a qualifié jeudi d' »injuste » la mis en accusation en vue de la destitution du président Donald Trump, tout en l'assurant du soutien du Sénat, dominé par les républicains, qui a le dernier mot dans cette procédure. « Des moments comme celui-ci sont la raison pour laquelle le Sénat américain existe », a indiqué M. McConnell au lendemain de l'adoption par la Chambre des représentants, à majorité démocrate, de deux chefs d'accusation ouvrant la voie à une procès en destitution du 45ème président des Etats-Unis. Accusé d' »abus de pouvoir » et d' »entrave au Congrès » dans l'affaire ukrainienne, Donald Trump est le troisième président de l'histoire du pays à devoir affronter une telle procédure, après Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1999. → Lire aussi : Etats-Unis: La Chambre des représentants adopte deux articles de destitution contre Trump Dans une intervention devant la chambre haute du Congrès, M. McConnell a estimé que la procédure en vue de la destitution « risque de nuire profondément aux institutions du gouvernement américain », tout en accusant la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, d'avoir peur de transmettre « leur produit de mauvaise qualité au Sénat » après avoir laissé plané le doute sur le processus de destitution mercredi soir en refusant de dire quand elle enverrait les articles de destitution pour entamer le procès. Pour que le président soit destitué, les deux tiers des sénateurs devront en effet voter contre lui à l'issue d'un procès probablement en janvier prochain au Sénat qui sera présidé par un juge de la Cour suprême. Une telle issue est hautement improbable étant donné le soutien indéfectible des républicains pour le Locataire de la Maison Blanche. Réagissant au vote de la chambre des représentants, M. Trump a, une nouvelle fois, vivement critiqué la « chasse aux sorcières » des démocrates. « Nous n'avons rien fait de mal et nous avons un soutien immense et inédit au sein du parti républicain », a-t-il souligné. Les démocrates accusent le Locataire de la Maison Blanche d'abus de pouvoir en conditionnant l'aide militaire américaine pour l'Ukraine au lancement par le gouvernement ukrainien d'une enquête sur l'ancien vice-président Joe Biden, probable futur rival lors de l'élection présidentielle de novembre 2020.