Les terroristes abattus, lundi matin à Kasserine (nord-ouest de la Tunisie), lors d'échanges de tirs au cours desquels un élément de la Garde nationale a été également tué, sont de nationalité algérienne, a annoncé une source judiciaire tunisienne. « Ces terroristes neutralisés font l'objet de poursuites judiciaires », a précisé le porte-parole du pôle judiciaire antiterrorisme, Soufiène Sliti. Il a ajouté que parmi les trois terroristes éliminés lors de cette opération proactive figure le premier responsable de la majorité des actes terroristes ayant été perpétrés en Tunisie depuis 2013, notamment au niveau de la préparation et de l'exécution. Il a ajouté qu'il s'agit du responsable de la brigade du Kef et de Jendouba de la Katiba Okba Ibn Nafie qui entretient des contacts directs avec l'émir du réseau al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et qui serait impliqué dans plusieurs opérations terroristes commises en 2014, 2016 et 2017. Considéré comme l'un des terroristes les plus dangereux, il était recherché depuis 2013, date de son ralliement à Katiba Okba Ibn Nafaa, a précisé la même source. → Lire aussi : Tunisie : Quatre morts lors d'un échange de tirs entre la police et des terroristes Selon le porte-parole du pôle judiciaire antiterrorisme, il s'agit aussi de l'émir de la Katiba Okba Ibn Nafie (50 ans) et d'un autre jihadiste âgé de 40 ans. Il a fait savoir qu'à l'issue de cette opération anticipative d'om Dhfa relevant de la délégation de Haidra, les unités de la Garde nationale et de l'armée à Kasserine ont saisi quatre Kalachnikovs et trois ceintures explosives qu'ils ont désamorcées. Les combats sont terminés, mais une opération de ratissage est en cours dans cette zone montagneuse proche de la frontière algérienne, où des groupuscules extrémistes restent actifs, ajoute-t-on de même source. La menace terroriste a considérablement baissé en Tunisie depuis les attentats sanglants de 2015 et la grande offensive contre la ville de Ben Guerdane, en mars 2016, à la faveur du démantèlement de dizaines de cellules dormantes et des opérations préventives dans les milieux extrémistes. L'activité des groupes armés est, actuellement, confinée dans les zones montagneuses, proches de la frontière algérienne, où des incidents sont signalés par moment. Les montagnes avoisinantes des frontières algériennes sont le théâtre depuis 2012 d'affrontements entre l'armée tunisienne et les groupes armés, en particulier la phalange Oqba Ibn Nafie, branche locale d'Aqmi, tenue pour responsable de plusieurs attaques dans le pays.