Le programme gouvernemental et les engagements pris par le gouvernement ne sont pas en mesure de réaliser une amélioration effective des conditions de vie des catégories populaires et réunir les impératifs d'une vie digne et de la justice sociale, a affirmé M. Mokhtar Rachdi du groupe de l'alliance de la gauche démocratique (opposition) à la Chambre des représentants. Intervenant lors des débats du bilan du gouvernement, présenté lundi dernier par le Premier ministre, M. Abbas El Fassi devant la Chambre des représentants, M. Rachdi a relevé que la gestion gouvernementale à mi-mandat de l'actuelle législature et à travers les lois de Finances, n'a pas trouvé de solutions effectives à la problématique du chômage qui s'est aggravée chez les différentes franges, y compris les titulaires de diplômes, en dépit de l'engagement du gouvernement de créer 250.000 postes d'emploi. Le bilan gouvernemental n'a pas apporté de réponse à ce sujet, sachant qu'il fallait créer 750.000 postes d'emploi à fin 2010, a-t-il dit, ajoutant que ce bilan "s'est contenté de faire état de la baisse du taux de chômage de 9,8 pc en 2007 à 9,1 pc en 2009, alors que d'autre statistiques officielles prouvent le contraire". Il a, à cet égard, souligné que la marginalisation dont pâtissent les zones rurales et montagneuses, ainsi que les centres et communes avoisinants qui sont dépourvus de ressources financières, fait que ces régions se trouvent dans l'incapacité d'assurer le développement de leurs infrastructures de base et de service, la protection de l'environnement et la suppression des manifestations de chômage, de pauvreté et d'analphabétisme. A travers son deuxième bilan d'action, a poursuivi M. Rachdi, le gouvernement n'a pas révélé de données chiffrées qui montrent son soutien aux zones marginalisées, ajoutant que ces régions souffrent d'un déficit financier structurel qui les a exclues du concept du développement dans ses dimensions économique, sociale, environnementale et culturelle. Il a également souligné l'absence d'une véritable stratégie efficiente pour le développement des zones marginalisées et l'élimination des disparités économiques, sociales et géographiques, à travers la réalisation du développement dans plusieurs domaines. M. Rachdi a aussi fait état de l'absence de plans pour le développement des activités agricoles, industrielles, touristiques et de services, ainsi que d'une politique visant le développement du marché intérieur et l'intégration de l'économie informelle dans le tissu économique.