L'Institut républicain international (IRI) a organisé, samedi à Tanger, une journée d'étude sur la gestion communale en faveur des élus locaux au conseil de la ville de Tanger et aux quatre arrondissements de la ville. Cette rencontre, tenue en collaboration avec l'arrondissement de M'ghogha, s'inscrit dans le cadre des efforts visant le renforcement de la démocratie locale et des capacités des acteurs et élus locaux en matière de gestion de la chose locale. Intervenant lors de cette rencontre, le directeur assistant de l'IRI à Rabat, M. Mohyeddine Abdellaoui, a noté que cette initiative a pour but de promouvoir les mécanismes de la bonne gouvernance au sein des élus communaux, notamment les principes d'efficacité et de transparence. Il a, dans ce sens, souligné la nécessité d'améliorer l'efficience des actions des communes urbaines, de garantir l'égalité des chances entre les différentes composantes territoriales de la ville de Tanger, dans le cadre du système de l'unité de la ville, et d'améliorer la proximité par rapport au citoyen. Les participants à cette journée d'étude ont notamment examiné les aspects financier, politique et administratif de la gestion communale, à la lumière des dispositions de la Charte communale et les compétences qu'elle accorde aux conseillers communaux. Le président de l'arrondissement de Mghogha, M. Abdelaziz Benazzouz, a soulevé la question de la difficile coordination entre les différentes entités territoriales dans le cadre du système de l'unité de la ville, ainsi que l'ambiguïté qui marque la répartition des compétences de chaque intervenant. Il a également appelé à doter les conseils des arrondissements des moyens nécessaires pour assurer la gestion quotidienne de leurs services et répondre aux attentes des citoyens, relevant que le conseil de l'arrondissement dispose d'une vision de proximité par rapport à la réalité des quartiers, contrairement au Conseil de la ville qui agit selon une approche globale. L'universitaire et membre du Conseil de la ville de Tanger, M. Abdellatif Berrouhou, a évoqué le problème de conflit de compétences entre le conseil de la ville et le conseil de l'arrondissement. Il a aussi mis l'accent sur les mécanismes de coordination entre les deux parties, prévus par la nouvelle Charte communale, dont la "conférence des présidents" qui devrait permettre de déterminer les besoins de chaque arrondissement et les incorporer dans les plans de développement local, notant que l'ensemble des communes marocaines sont tenues à se doter de ce mécanisme avant la fin 2010. De son côté, le professeur universitaire, M. Mohamed Amrani Boukhobza a présenté un diagnostic du paysage politique local suite aux dernières élections communales, soulignant que ce paysage "est marqué par des alliances politiques qui ne traduisent pas la carte des alliances au niveau central".