Quelque 57.621 entreprises sur les 599.036 gérées par des étrangers en Italie sont tenues par des membres de la communauté marocaine, ressort-il d'une étude publiée lundi par l'agence italienne Adnkronos. Selon cette étude, élaborée par l'Association des artisans et petites entreprises (CGIA) de Mestre (nord-est de l'Italie), le nombre d'entreprises gérées par des étrangers a enregistré une hausse de 40,5 pc lors des cinq dernières années au moment même où des sociétés italiennes trouvent du mal à se maintenir sur le marché. Pour l'année 2009, une des plus difficiles dans l'histoire récente de l'Italie en raison de la crise économique et financière mondiale, ces entreprises se sont accrues de 4,1 pc. Les Marocains se placent ainsi en tête du classement de ces entreprises étrangères, qui emploient quelque 2 millions de personnes, suivis des Chinois (49.854), des Roumains (49.132), des Suisses (43.973), des Allemands (36.325) et des Albanais (34.982). Selon la CGIA, cette croissance s'explique en grande partie par le fait que le nombre des membres de ces communautés a connu une hausse conséquente lors de ces cinq dernières années. Commentant la proposition faite dimanche par le parti de la Ligue du nord (parti anti immigration au gouvernement) relative à l'obligation pour tous ceux qui veulent exercer une activité commerciale en Italie de se soumettre à un test de connaissance de la langue italienne, le secrétaire de la CGIA a indiqué qu'un récent sondage de l'Institut italien des statistiques (Istat), a fait ressortir que 90,9 pc des travailleurs étrangers utilisent l'italien sur leur lieu de travail. Quelques difficultés persistent cependant auprès de la communauté chinoise, a-t-il fait observé.