La solution d'autonomie au sahara proposée par le Maroc est "sérieuse, raisonnable et crédible, et nous permettra d'aller de l'avant main dans la main sur la base de ni vainqueur ni vaincu", a déclaré M. Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers. Dans un entretien publié dimanche par le journal qatari "Al-Watan", M. Biadillah a ainsi exprimé son souhait que l'Algérie et le "polisario" se rendent compte qu'il s'agit là d'un "problème réel qui empêche l'Algérie et le Maroc, voire les cinq pays du Maghreb en général, de faire face aux grands défis de la mondialisation et aux problèmes sécuritaires de la région du Sahel". Souhaitant voir Alger et les séparatistes "revenir à la raison" et admettre la pertinence de la proposition marocaine, il a affirmé, qu'en Algérie, le dossier du Sahara est "géré par certains services du gouvernement algérien". M. Biadillah a de même expliqué qu'au Maroc, certains jeunes sont "utilisés comme vecteurs d'idées étrangères" et qu'ils sont traités "à la fois avec prudence et avec patience". "L'opinion publique nationale et internationale commence à comprendre que la plupart de ces gens-là sont manipulés de l'étranger, et en particulier de la part de nos frères en Algérie", a-t-il affirmé, soulignant qu'il s'agit là d'un phénomène nouveau favorisé par la grande ouverture de l'espace de liberté. "A l'évidence, ce genre de choses ne peut se produire ailleurs. Est-il possible que n'importe quel Amazigh de Kabylie ou de Chaouia en Algérie puisse s'aventurer aujourd'hui dans un dossier politique sous couvert des droits de l'Homme ?", s'est interrogé M. Biadillah, avant d'ajouter: "C'est là le prix de l'ouverture de notre pays et de nos espaces de liberté".