Le Royaume du Maroc est doté de nombreux atouts lui permettant de devenir un leader dans le domaine de l'écologie non seulement en Afrique mais aussi dans le monde, a affirmé, vendredi à Alexandria, John Passacantando, un activiste de longue date au sein de l'organisation internationale "Greenpeace". - Propos recueillis par Nadia El Hachimi - "Le Maroc a réalisé d'innombrables avancées dans le domaine des énergies renouvelables et de l'agriculture (...) sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et nous sommes confiants que le Maroc sera un leader dans le domaine de l'écologie en Afrique et dans le monde", a-t-il souligné dans un entretien accordé à la MAP. Aux yeux de cet économiste formé à l'université de Lake Forst en Caroline du Nord (est des Etats-Unis) et celle de New York, le choix du Royaume pour abriter les festivités du 40ème anniversaire de la Journée de la Terre dénote de la vision écologique adoptée par le Royaume sous la conduite éclairée du Souverain. "Aujourd'hui nous avons besoin de leaders environnementaux forts dans le monde", a fait savoir cet environnementaliste, qui regrette de ne pas avoir pu se rendre au Maroc pour participer à cet évènement planétaire en raison de l'irruption en Islande du volcan Eyja-fjöll. Evoquant les grands projets initiés par le Royaume dans le domaine de l'énergie solaire et éolienne et de la promotion agricole, M. Passacantando, n'a pas manqué de souligner que le choix du Maroc pour abriter cet événement à la lumière des différentes initiatives"vertes" initiées dans le royaume "est un signe d'espoir pour le mouvement écologique dans le monde". Depuis son lancement le 22 avril 1970 à l'initiative de l'ancien sénateur du Wisconsin, Gaylord Nelsonde, la Journée de la Terre a permis d'"éduquer toute une génération aux fondements de l'écologie et de comprendre que le bien-être de la nature est inextricablement lié à celui de l'Homme", a-t-il expliqué. M. Passacantando a, cependant, estimé que le défi majeur dans le domaine de l'environnement consiste à "trouver une solution à la dépendance mondiale vis-à-vis des hydrocarbures et à promouvoir les énergies renouvelables propres". Soulignant l'impératif de renfoncer la coopération dans le domaine de l'écologie, M. Passacantando a relevé que cet objectif ne peut se matérialiser qu'à travers une coordination sans faille entre les différents pays dans le monde. "Nous avons besoin de toutes les forces vives au Maroc et dans le monde tout comme nous avons besoin de davantage de soutien de la part des jeunes générations", a-t-il ajouté. S'agissant des initiatives des Etats-Unis en vue de promouvoir la question de l'environnement, M. Passacantando a noté que de tels efforts nécessitent de "bons partenaires" et des actions concrètes au niveau mondial pour résoudre tous les problèmes écologiques sur le long terme. Ancien directeur exécutif de la Florence and John Schumann Foundation à New York, M. Passacantando a fondé le groupe de lutte contre le réchauffement climatique "Ozone action", avant de rejoindre Greenpeace en 2000. La ville de Rabat avait, rappelle-t-on, été choisie comme "Ville Première" par l'organisation américaine "Earth Day Network" pour célébrer le 40ème anniversaire de la Journée de la Terre. Outre la ville de Rabat, cinq autres villes abritent simultanément les célébrations de la Journée de la Terre, à savoir Washington, New York, Rome, Shanghai et Bombay.