SM le Roi Mohammed VI fait montre d'un "leadership sans pareil" dans le domaine de l'environnement, a affirmé, vendredi à Alexandria (est de Washington), le fondateur du réseau Earth Day, Denis Hayes. - Propos recueillis par Nadia El Hachimi - "Au moment où la plupart des pays ont été réticents à passer des sources d'énergie du 19e siècle -hydrocarbures et charbon- à celles renouvelables du 21è siècle, SM le Roi Mohammed VI a, Lui, fait montre d'un leadership sans pareil dans ce domaine", a souligné M. Hayes dans un entretien à la MAP. Selon lui, l'engagement du Royaume à consacrer près de 9 milliards de dollars à la promotion des énergies renouvelables constitue "une initiative sans pareille dans le monde" et "une décision extraordinaire de la part d'un pays qui jouit d'importantes ressources d'énergies renouvelables". Le président de l'association "Earth Day 2010" s'est également réjoui du choix de Rabat comme Ville Première pour célébrer le 40ème anniversaire de la Journée de la Terre, mettant en exergue "la position d'avant-garde" qu'occupe actuellement le Royaume dans le domaine de la promotion des énergies renouvelables. "Les pays d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du continent Africain devraient prendre exemple sur le Maroc", a insisté le président de cette association internationale chargée de coordonner les célébrations de la Journée de la Terre dans le monde. M. Hayes, qui avait coordonné la première Journée de la Terre, le 22 avril 1970 aux Etats-Unis, s'est également dit "ravi" à bien des égards des relations "qu'entretient son organisation avec le Royaume du Maroc". Intarissable d'éloges au sujet des différents projets lancés par le Royaume dans le sillage du 40ème anniversaire de la Journée de la Terre, M. Hayes n'a pas manqué de qualifier la Charte nationale de l'environnement et du développement durable "d'initiative d'importance mondiale". Cet éminent environnementaliste américain a, cependant, estimé qu'aucun pays ne peut, à lui seul, relever les défis de l'énergie renouvelable, de l'acidification des océans ou encore de l'extinction des espèces. Ces questions et bien d'autres nécessitent "des actions coordonnées de la part de tous les pays, mais également de toute la race humaine", a-t-il affirmé, déplorant l'absence d'un organe international chargé de la coordination de ces efforts et de l'application des lois pro-environnement au niveau mondial. "Nous devons nous battre pour l'avenir de l'Humanité", a martelé M. Hayes, qui n'a pas pu se rendre au Maroc en raison de l'irruption du volcan Eyjafjöll en Islande. Cet activiste a, par ailleurs, constaté un "changement générationnel" autour de la question environnementale au sein des gouvernements des pays du monde. Il a, en effet, jugé que la préservation de l'environnement "n'est plus un legs hérité de génération à génération, mais plutôt un effort de tous les instants". "Je suis convaincu que toutes les nations sont sur la voie de l'adoption d'une vision de développement écologique basée sur le long terme", a conclu cette figure de proue du mouvement écologique. La Journée de la Terre a été institutionnalisée par l'ONU en hommage à l'action fondatrice d'un homme politique américain, le Sénateur Gaylord Nelson. Cette journée ne devint un réel évènement planétaire que dans les années 90 grâce à Denis Hayes et depuis lors, des millions de personnes passent à l'action chaque année dans le cadre de cette journée, devenue l'évènement le plus important de la planète, rappelle-t-on.