Le gouvernement a oeuvré à rationnaliser l'opération de contrôle des prix des produits de consommation pour la rendre plus efficace, a affirmé, mardi, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka. La rationalisation du contrôle des prix s'est faite grâce à l'institutionnalisation de cette opération, à travers la création d'une commission centrale qui se réunit chaque mois pour étudier les développements du marché et relever ses dysfonctionnements, a indiqué le ministre qui s'exprimait lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers. Il a été également procédé à la mise en place de commissions locales veillant au suivi de l'approvisionnement du marché et à la coordination de l'opération de contrôle au niveau local, a-t-il dit. Parmi les mesures prises dans ce cadre figure l'adoption, à partir de mai prochain, d'un programme prévoyant des campagnes de sensibilisation au profit des commerçants et artisans pour expliquer et simplifier les dispositions juridiques relatives au contrôle des prix et pour les inciter à l'obligation de les respecter, tout en les informant des sanctions prévues au cas du non respect de ces dispositions, a poursuivi M. Baraka. La loi sur la liberté des prix et la concurrence a été amendée et contient actuellement des mesures visant à garantir plus de transparence entre les vendeurs et les consommateurs, à travers notamment la possibilité d'appliquer des sanctions administratives de la part des autorités locales, a indiqué le ministre. Il a, par ailleurs, estimé que la hausse des prix de certains fruits et légumes, en particulier les tomates, est dû à deux facteurs principaux, à savoir les inondations qui ont causé la destruction de plusieurs superficies destinées à la culture des tomates et la propagation de certaines bactéries en raison de l'humidité élevée dans les serres. M. Baraka a, dans ce sens, rappelé les mesures structurelles prises par le gouvernement dans le cadre du plan Maroc vert pour promouvoir le secteur agricole, soulignant que le gouvernement se penche actuellement, à travers les ministères de l'Intérieur et de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, à l'élaboration d'un nouveau cadre régissant les marché de gros. L'organisation des marchés de gros aura un impact positif sur les prix et par conséquent sur le pouvoir d'achat des citoyens, a-t-il assuré.