Le magazine "North-South", édité à Londres, a mis à nu, dans sa dernière livraison, la manipulation d'Aminatou Haidar par l'Algérie et le Polisario, relevant que Haidar "fait depuis plusieurs années et d'une manière ouverte, de la propagande anti-marocaine menée par l'Algérie et le Polisario". La récente décision de Haidar de renier sa nationalité marocaine "ne peut être perçue qu'en tant que geste motivé par des raisons politiques", indique le magazine dans un article illustré d'une photo de A. Haidar avec l'ambassadeur d'Algérie à Washington et brandissant le drapeau algérien. Rappelant que Haidar est native de la région de Tata et que ses parents et grands-parents sont de nationalité marocaine, l'auteur de l'article, Jason Sturgess, souligne qu'elle avait reçu plus de 63.000 dollars américains au titre d'indemnisation versée par l'Instance Equité et Réconciliation (IER) dans le cadre de l'action menée par cette structure dernière de tourner la page des violations passées des droits de l'homme. Haidar, qui a travaillé comme employée à la municipalité de Boujdour, a contribué en parallèle à l'instigation de manifestations et d'actes subversifs pour porter atteinte à l'ordre public dans la ville de Laayoune, poursuit le magazine britannique, relevant que Haidar a toujours bénéficié du soutien de l'Algérie qui finance ses voyages et ses activités. Le magazine a, par ailleurs, souligné que les récentes initiatives de Haidar "visaient à porter atteinte aux excellentes relations entre le Maroc et l'Espagne". "Aminatou a adopté depuis 2006 la stratégie algérienne destinée à saboter le processus engagé par l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU en vue de parvenir à un règlement politique à la question du Sahara", indique "North-South". Le magazine n'a pas manqué de déplorer le fait que Haidar ait instrumentalisé même ses propres enfants dans le cadre de cette affaire. A cet égard, le magazine cite le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïeb Fassi-Fihri, qui avait indiqué que l'initiative de Haidar cherchait à dérailler les discussions engagées sous l'égide des Nations unies en vue de parvenir à une solution politique à la question du Sahara. Des activistes sahraouis en Europe, également cités par le magazine, ont indiqué que les activités de Haidar "sont dictées par la direction militaire en Algérie qui tirent les ficèles et préfèrent maintenir le statu quo concernant l'initiative marocaine d'autonomie élargie pour le territoire, laquelle initiative est soutenue par les grandes puissances.