Le Réseau des femmes africaines pour le développement et la communication (FEMNET) vient de présenter récemment à Paris son nouveau manuel "Liberté d'information et droits de la femme en Afrique", publié avec le concours de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Cet ouvrage, qui compile des études de cas de cinq pays africains (Cameroun, Ghana, Kenya, Afrique du Sud et Zambie), "constitue la première étape d'une initiative plus large visant à encourager la participation des femmes dans l'élaboration, l'adoption et l'application de lois sur la liberté d'information dans la région", indique, mercredi, l'UNESCO dans un communiqué. Lors de cette présentation, les représentants de l'UNESCO, Gulser Corat et Wijayananda Jayaweera, ont souligné que ce manuel "abordait des thèmes fondamentaux, liés de manière intrinsèque aux priorités mondiales de l'UNESCO (l'égalité des sexes et l'Afrique) ainsi qu'au mandat de l'Organisation qui consiste à promouvoir la liberté d'expression", souligne la même source. De leurs côtés, les panélistes africains ont exprimé leur inquiétude face à la faible participation des organisations de femmes dans les processus visant à promouvoir la liberté d'information dans la région, alors que ces associations pourraient agir plus efficacement si l'information circulait mieux. Les intervenants ont montré que les organisations de femmes participeraient davantage si elles étaient sensibilisées sur la liberté d'information et ses bénéfices en termes socio-économiques. Ils ont convenu, dans ce sens, qu'en améliorant l'information, les médias pouvaient jouer un rôle crucial dans le développement des droits des femmes, mais qu'il ne fallait pas en conclure pour autant que le droit de savoir passait uniquement par la presse. Ainsi, les professionnels des médias doivent se tenir au courant de la question des droits des femmes et des instruments internationaux conçus pour les garantir afin de pouvoir jouer leur rôle à part entière. Parmi les autres sujets abordés lors de cette présentation, il y a lieu de citer l'importance de la formation continue, la promotion du leadership des femmes et d'un environnement de travail répondant au principe d'égalité des sexes, les syndicats de journalistes, les associations professionnelles ou l'établissement dans les organes de presses de politiques et de programmes en faveur de l'égalité des sexes qui soient bien définis, suivis et évalués, a indiqué l'UNESCO.