Le ministre délégué chargé des affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka a eu des entretiens avec des ministres africains de l'économie et des finances en marge de la 3-ème conférence conjointe des ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique, qui a ouvert ses travaux lundi à Lilongwe au Malawi. Ainsi, M. Baraka s'est entretenu avec la ministre guinéenne du plan et de la coopération, Mme Diallo Diénabou Saifon. Lors de cette rencontre, les deux responsables ont passé en revue l'état des relations historiques et privilégiées entre les deux pays ainsi que les perspectives de développement de la coopération bilatérale à travers notamment en matière d'échange d'expériences et du savoir-faire développé par le Maroc dans les domaines de prospective, de planification stratégique et du ciblage des politiques publiques. M. Baraka, a, à cette occasion, évoqué l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), à laquelle la ministre guinéenne a manifestée un intérêt particulier et le souhait d'en apprendre davantage. Le ministre a également eu des discussions avec le ministre camerounais des finances, Essimi Menye, qui ont porté sur les relations exemplaires qui lient les deux pays en matière d'échange des expériences de développement économique notamment dans les domaines d'infrastructure, d'eau potable, de tourisme, de transport et de commerce ainsi que dans le secteur bancaire. Par la suite, M. Baraka a eu une entrevue avec la ministre des affaires étrangères de Malawi, Mme Eta E. Banda, au cours de laquelle les deux responsables ont rappelé la nécessité de renforcer la coopération bilatérale ainsi que les perspectives de coopération entre les deux pays notamment dans le secteur agricole. Les deux parties ont convenu de poursuivre les contacts en vue d'étendre la coopération à d'autres secteurs encore inexplorés. Lors de cette conférence, M. Baraka a précisé que la crise économique actuelle se traduira par une baisse de la croissance potentielle des économies africaines ce qui aura un impact certain sur l'emploi, les revenus et la pauvreté. Le ministre a, par conséquent, appelé la communauté africaine à mettre en Œuvre de nouvelles stratégies de développement économique et de promotion de l'emploi, à l'instar de la politique de développement menée au Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI. M. Baraka conduit une délégation marocaine composée de l'ambassadeur du Maroc en Ethiopie, M. Brahim Abdeljabbar et des représentants du ministère des Finances et du Haut Commissariat au Plan (HCP). Cette conférence intervient alors que la plupart des pays africains sont secoués, de plein fouet, par la crise économique mondiale. Ainsi, le PIB de l'Afrique est passé de 4,9 pc en 2008 à 1,6 pc en 2009, ce qui est inférieur au taux de croissance démographique et implique une baisse du revenu par habitant. En Afrique, les effets de la crise sur les flux de capitaux, les quantités et les prix des exportations, les transferts de fonds et le tourisme ont eu une grande portée. La crise a aussi entraîné la déprime des marchés financiers, le retard d'émission d'obligations souveraines et la dépréciation des monnaies locales. Les pays africains ont été confrontés à une réduction significative du crédit et une augmentation des primes de risque sur le marché mondial des capitaux. Cela a eu un effet très négatif sur les Investissements directs étrangers (IDE) à destination de l'Afrique avec des conséquences néfastes pour la croissance et les efforts de réduction de la pauvreté.