Le Maroc a choisi, dans un monde complexe et en perpétuelles mutations, d'emprunter la voie de la démocratie, tout en étant conscient des défis à relever, a souligné, lundi à Marrakech, Mme Fatiha Layadi, membre de la Chambre des représentants. S'exprimant à l'occasion de la tenue de la réunion de la Commission des Affaires Parlementaires de l'Association Parlementaire de la Francophonie (APF), Mme Layadi a ajouté que depuis une décennie, le Royaume a initié et a mené de front une série de réformes dans les domaines politique, économique et social dans la perspective de normaliser et d'élargir le champ des libertés et des pratiques démocratiques. Il s'agit aussi de renforcer l'Etat de droit afin de rendre définitivement irréversible le processus de démocratisation, a-t-elle poursuivi, passant en revue les différentes réformes adoptées, dans ce sens, par le Royaume notamment la révision en 2002 du code électoral pour abaisser la majorité électorale à 18, la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), la réforme de la Moudawana (code de la famille) et du Code de la nationalité, Et d'ajouter que le Maroc qui, dès l'indépendance, a fait le choix du pluralisme politique et du libéralisme économique, a consacré le droit de propriété et la liberté d'entreprendre parmi les droits fondamentaux garantis par la Constitution et par la loi. Mme Layadi a tenu à préciser aussi que le Royaume ne cesse de poursuivre son processus d'ouverture et d'adhésion au libre échange, tout en traduisant cette volonté par une politique économique et sociale basée sur la modernisation de sa législation et de ses structures d'animation de l'activité économique, de manière à développer l'environnement des affaires, créateur de richesses et d'emploi. Dans le domaine des droits économiques et sociaux, des projets importants ont été engagés dans le cadre de l' INDH afin de concrétiser les engagements du Maroc dans le cadre des Objectifs du Développement du Millénaire (OMD), a-t-elle expliqué, rappelant que le Royaume a mis en place un observatoire national de la corruption et de développement de la transparence afin de moraliser la vie publique et de lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Mme Layadi a axé sa présentation aussi sur la régionalisation avancée qui englobe toute les régions du Royaume, et pour laquelle SM le Roi Mohammed VI a prôné la mise en place d'un modèle maroco-marocain issu des spécificités du Royaume. Par ailleurs, M. Pierre de Bané, président de la Commission des Affaires Parlementaires de l'APF a, quant à lui, présenté un exposé détaillé sur la Francophonie, son histoire et son évolution, ainsi que sur l'APF, sa création, ses missions et ses structures. Etalée sur deux jours, cette réunion connaît la participation de plus d'une quarantaine de députés et sénateurs, en provenance d'une vingtaine de pays francophones de quatre continents. Cette réunion sert d'occasion pour raffermir les liens entre les Parlements des pays de la francophonie, d'autant plus qu'elle permet aux participants de faire part des aspirations et des attentes des institutions législatives de leurs pays respectifs.