Les travaux de la 5ème rencontre internationale des "Femmes pour un monde meilleur" se sont ouverts, samedi à Valence (Est de l'Espagne), avec la participation de ministres, de responsables et de personnalités en charge de la promotion des droits de la femme représentant des pays des cinq continents, dont le Maroc. S'exprimant à l'ouverture de cette réunion, la 1ère vice-présidente du gouvernement espagnol, Mme Maria Teresa Fernandez de la Vega, a lancé un appel pour éviter que la crise économique se transforme en un "prétexte" pour un recul en matière des droits des femmes et de promotion de leur situation. "C'est justement en ces temps où la crise économique globale frappe nos pays, nos peuples et familles, que notre voix, celle des femmes, doit être écoutée", a-t-elle ajouté à l'ouverture de cette rencontre présidée par la Reine Sofia d'Espagne. La responsable espagnole a, de même, souligné que pour pouvoir dépasser ces temps "difficiles", il faudra faire preuve "d'initiative, de force, d'énergie, d'imagination et de coopération", ajoutant que la femme peut assumer un rôle important dans cet effort. Elle a mis l'accent, à ce propos, sur les femmes africaines qui représentent "le moteur de l'économie" de ce contient puisqu'elle travaillent dans 90 pc des activités de l'économie informelle. Mme De la Vega a, par ailleurs, plaidé pour davantage d'efforts pour la promotion de l'accès de la femme aux technologies et aux capitaux, la rupture avec les politiques économiques insensibles à l'approche genre et l'encouragement de l'accès des femmes à des postes de prise de décision. Pour sa part, la vice-secrétaire générale de l'ONU, Mme Asha Rose Migiro, a souligné que le déséquilibre entre le nombre de femmes et d'hommes actifs, aussi bien dans le secteur public que privé, a un grand impact sur l'économie et le marché de travail. La présidente du Liberia, Mme Ellen Johnson-Sirleaf, a, de son côté, mis en valeur le potentiel dont disposent les femmes pour contribuer à l'édification d'un monde meilleur, regrettant, toutefois, l'inégalité existant encore dans plusieurs pays du monde entre les femmes et les hommes en matière notamment d'accès à l'éducation et aux services de santé. Lors de cette rencontre, qui se tient dans le cadre de la présidence espagnole de l'UE, quatre principaux thèmes seront abordés, à savoir l'éducation, la santé, la représentation des femmes dans les milieux du pouvoir et le développement économique. La 5ème rencontre internationale des "femmes pour un monde meilleur" est une occasion pour l'UE de porter un regard spécial aux femmes d'Afrique et leur contribution au développement du Continent, soulignent, par ailleurs, les organisateurs. Des femmes leaders de plus de 40 pays africains prennent part à ce Forum qui sera marqué par la présentation d'un plan d'action, la tenue de conférences et la projection de documentaires notamment un film intitulé "Elles sont l'Afrique" relatant quatre histoires de femmes au Mali, en Ethiopie, en Namibie et au Mozambique. Il sera l'occasion, en outre, d'adopter la Déclaration de Valence, dans laquelle seront recueillis des "engagements concrets" envers l'Afrique, en préparation de la rencontre de l'année prochaine sur l'éducation, la santé, la prise de pouvoir et le développement économique. Avant Valence, les précédentes rencontres des "femmes pour un monde meilleur" se sont tenues au Mozambique (2006), à Madrid (2007), au Niger (2008) et au Libéria (2009).