Les chefs d'Etat et de gouvernement de 120 pays se réunissent, jeudi et vendredi, à Copenhague dans l'ultime objectif de parvenir à un accord sur la protection du climat, la réduction des émissions du gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique. Par Omar Lachhab : envoyé spécial En dépit de l'impasse ressentie par les participants, toutes les parties semblent déterminées à parvenir à cet accord à deux jours de la clôture de cette conférence, qui a débuté le 7 décembre. Le président français Nicolas Sarkozy s'est refusé, peu avant son arrivée à Copenhague, à "envisager un échec" de la conférence, estimant qu'il serait "catastrophique" et que le pays qui en prendrait le risque serait "isolé". "Le pays qui prendrait le risque de casser cet accord international serait isolé et prendrait une responsabilité historique qu'il ne pourrait pas supporter", a-t-il dit. De son côté, le président américain Barack Obama a affirmé qu'il"espère que sa présence sera utile" pour obtenir un accord lors de la conférence. "La venue à Copenhague de dirigeants représentant des pays développés et en voie de développement du monde entier donne l'occasion de résoudre certains problèmes et de parvenir à une percée", a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton a, quant à elle, annoncé, dans une déclaration à la presse à son arrivée à Copenhague, que les Etats-Unis "contribueront" par une enveloppe globale de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour la lutte contre le réchauffement. Pour sa part, la chancelière allemande, Angela Merkel a estimé jeudi à Berlin que les nouvelles en provenance de Copenhague n'étaient "pas bonnes", tout en espérant que l'arrivée d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement parviendra à sauver les négociations sur le climat. Le Premier ministre indien, Manmohan Singh a déclaré dans un communiqué, avant de se rendre au sommet, qu'"on ne peut pas faire face au changement climatique en perpétuant la pauvreté des pays émergents". "Nous voulons faire plus à condition qu'il y ait des dispositions crédibles pour apporter à la fois un soutien financier supplémentaire et des transferts technologiques des pays développés vers les pays émergents", a-t-il dit. Les pays en développement du G77, dont ceux africains, qui sont les plus touchés par les effets du changement climatique souhaitent que le nouvel accord contienne des dispositions contraignantes pour les pays développés qui sont les principaux responsables du réchauffement climatique. Si les chefs d'Etat et de gouvernement, réunis dans la capitale danoise, parviennent à dépasser l'impasse et à adopter un accord juste et équitable visant à réduire les effets du réchauffement climatique, la conférence de Copenhague aurait ainsi réussi à réaliser ses objectifs.