La chambre criminelle près la Cour d'appel de Salé, chargée des affaires de terrorisme, a rejeté, jeudi, les requêtes de liberté provisoire pour les 12 membres d'une cellule active entre le Maroc et l'Espagne démantelée fin juin dernier. La décision a été motivée par le fait que les requêtes de la défense étaient "non justifiées". Par ailleurs, la Cour a décidé de poursuivre, le 25 mars courant, l'examen du procès des individus poursuivis dans le cadre de cette cellule. Auparavant, le parquet avait rejeté les requêtes de liberté provisoire présentées par la défense invoquant les dispositions du code de procédure pénale. Les membres de la cellule sont poursuivis notamment pour "constitution de bande criminelle pour préparer et commettre des actes terroristes, collecte de fonds dans l'intention de financer des activités terroristes, trafic de drogue, vol de voitures et participation, falsification de documents officiels, corruption et divulgation de secrets professionnels", chacun en ce qui le concerne. Selon des sources policières, cette cellule est dirigée par le dénommé Abou Yassine, condamné à deux ans de prison ferme dans le cadre de l'affaire de la cellule "Ansar Al Mahdi", démantelée en 2006. Cette cellule comprenait trois frères marocains naturalisés Espagnols qui se livraient au trafic de drogue et de voitures pour financer leurs activités ainsi qu'un commissaire de police, un ex-officier et un ancien gendarme.