L'autonomie proposée par le Maroc constitue la solution la "plus sérieuse et la plus plausible" pour la question du Sahara, soulignent, samedi, Yusuf Fernandez, secrétaire de la Fédération musulmane de l'Espagne (FEME) et Yonaida Selam, présidente de l'association culturelle et sociale "Intercultura". "Le projet d'autonomie constitue, sans nul doute (...), l'initiative la plus sérieuse et la plus plausible" pour la résolution du conflit du Sahara, ajoutent Fernandez et Selam dans un article d'opinion intitulé "la dernière opportunité pour le Sahara", publié dans le quotidien "El Pais", premier journal espagnol en terme de tirage. A travers la proposition d'autonomie, le Maroc "cherche à créer une nouvelle dynamique après l'échec de l'option du référendum", ont-ils-indiqué, faisant savoir que la "recherche d'une solution politique par le Maroc n'a pas été accompagnée par des initiatives similaires de l'autre partie". "Jusqu'à présent, le polisario n'a fait aucune tentative pour rapprocher les positions et il persiste toujours dans sa fiction d'une république arabe sahraouie démocratique dans les camps de Tindouf, dans le territoire algérien, tout en jouissant du soutien de l'Algérie", soulignent les auteurs de l'article, relevant que de plus en plus de pays retirent leur reconnaissance du "polisario". "Aujourd'hui, il existe un consensus croissant au sein de la Communauté internationale sur le fait que les frontières dans le Maghreb doivent être maintenues", affirment Fernandez et Selam, ajoutant que la création d'un "état indépendant dirigé par le polisario" supposerait dans la pratique une "rupture de l'équilibre entre les grands Etats de la région, en l'occurrence le Maroc et l'Algérie". Le projet de la régionalisation avancée, lancé par le Maroc, vise la mise en place d'un processus de décentralisation dans le Royaume, indiquent, par ailleurs, Fernandez et Selam, rappelant l'installation de la Commission consultative de la régionalisation (CCR) pour mener à bien ce projet qui constitue un "changement notable" dans la gestion territoriale au Maroc. Selon le secrétaire de la FEME et la présidente de "Intercultura", l'Union européenne (UE) et la Communauté internationale doivent adopter une "position responsable" et convaincre le polisario sur le fait que "ses plans de création d'un nouvel Etat ne sont ni possibles ni désirables".