La création de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara marocain, marque "un tournant positif", en ce qu'elle associe les acteurs de la société civile à la vulgarisation de l'initiative marocaine visant à résoudre ce conflit artificiel, a indiqué mercredi à Ankara M. Muhammed Adil, président de l'Association turco-arabe pour la science, la culture et les arts (TASCA). Dans une déclaration à la MAP à Ankara, M. Adil a souligné que "l'implication et la mobilisation du tissu associatif sera d'un grand apport, en particulier au niveau international, à l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc", affirmant que son association est disposée à contribuer "à faire connaître et expliciter à l'opinion publique turque le projet d'autonomie ainsi que les différents aspects de la dynamique de développement que connaît le Royaume du Maroc". M. Adil qui avait pris part, le 23 janvier à Rabat à la tête d'une délégation de six membres de la TASCA, aux travaux de l'assemblée constitutive de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara marocain, a signalé la mise au point, à cet égard, d'un "plan d'action" ciblant l'opinion publique turque et visant à faire "découvrir le Maroc au Turcs à travers le tissu associatif". L'information et la communication constituent les supports de base de ce plan d'action, a-t-il poursuivi, précisant que "la publication et la diffusion dans la presse et les médias turcs d'articles, reportages et dossiers sur le Maroc et la question de son intégrité territoriale, permettront d'éclairer les Turcs sur les potentialités considérables du Royaume ainsi que sur les derniers développements concernant le dossier du Sahara marocain ". La présentation des chantiers de développement entrepris par le Maroc dans les différents secteurs, ainsi que les réformes et actions entreprises pour la consolidation des assises de la démocratie et le renforcement des libertés et des droits de l'Homme, participent à l'ambition de renforcer davantage les liens forts existant entre la Turquie et le Maroc, a-t-il insisté. "A travers cette stratégie médiatique, nous visons également à livrer à l'opinion turque l'information recueillie à la source et court-circuiter, par conséquent, les sources intermédiaires qui pêchent souvent par subjectivité et véhiculent, parfois, des informations dénaturées qui alimentent la méconnaissance et l'incompréhension", a ajouté le président de la TASCA. "L'autre axe" du plan d'action projeté par la TASCA, consiste en l'organisation d'une série de conférences et de rencontres autour de la question de l'intégrité territoriale du Royaume, a poursuivi M. Adil, affirmant que ces manifestations seront "d'un grand apport pour la constitution d'une opinion publique informée et au fait des réalités". Le président de l'association turco-arabe pour la science, la culture et les arts a souligné aussi la nécessité de renforcer les liens inter-associatifs entre les ONG et associations marocaines et turques. Il entend se rendre, à la tête d'une délégation de représentants médiatiques et associatifs turcs, au Maroc "pour se faire une idée exhaustive des chantiers de développement entrepris, en particulier dans les provinces du sud", a-t-il dit. Créée en 2008 à Ankara à l'initiative d'une pléiade de personnalités voulant consolider les canaux de coopération entre la Turquie et le monde arabe, la TASCA s'est donnée pour mission de renforcer les liens de communication et de partenariat entre les peuples turc et arabes, à travers l'élaboration de programmes bilatéraux et multilatéraux dans des domaines touchant à la science et aux échanges culturels et artistiques. L'association vise également à accompagner l'élan de développement que ne cessent de connaître depuis quelques années les relations turco-arabes dans les différents domaines.