Le Wall Street Journal a pointé du doigt, mercredi, la collusion entre le régime algérien et le colonel Mouaamar Kadhafi, déplorant qu'à "l'exception" d'Alger tous les autres pays du voisinage libyen soutiennent la victoire des rebelles. "L'accueil réservé par Alger à l'épouse de Kadhafi, sa fille et deux de ses fils constitue une preuve supplémentaire" de cette collusion, souligne ce journal de référence dans un éditorial signé Fouad Ajami, membre éminent de l'Institut Hoover relevant de l'université Stanford. La porte-parole du Département d'Etat, Victoria Nulland, avait déclaré mardi que l'arrivée en Algérie de membres de la famille Kadhafi "n'est pas compatible avec les dispositions de la résolution 1970 du Conseil de sécurité leur imposant une interdiction de voyager". "Il y a des préoccupations à ce sujet sachant que l'entrée en Algérie de membres de la famille Kadhafi ne s'inscrit pas en droite ligne de ladite résolution", avait souligné Mme Nulland lors de son point de presse quotidien. Il est clair, avait poursuivi la responsable américaine, qu'"il doit y avoir une réponse de la communauté internationale au sujet de cette interdiction de voyager" qui frappent les membres de la famille Kadhafi. Le Conseil national de transition (CNT) avait jugé "très imprudent" le comportement de l'Algérie, qui agit selon lui contre "les intérêts du peuple libyen". "Le gouvernement algérien est très imprudent de travailler contre les intérêts du peuple libyen. Il devrait penser à l'avenir", avait déclaré le porte-parole du CNT à Londres, Guma Al-Gamaty.