Le futur gouvernement doit tabler sur un taux de croissance oscillant entre 7,5 et 8 pc durant les années prochaines, a indiqué, mercredi à Safi, l'économiste M. Najib Akesbi. Dans une conférence-débat, organisée par le Parti Socialiste Unifié (PSU), sous le thème "La crise économique actuelle et son impact sur la dynamique sociale au Maroc", M. Akesbi a relevé l'importance de dénicher des solutions tangibles à la crise actuelle, à travers une analyse réaliste de la conjoncture économique, afin de répondre aux aspirations des jeunes. Dans ce sens, M. Akesbi, également membre du bureau politique du PSU, a évoqué la situation économique actuelle, estimant que les chiffres de croissance présentés actuellement par les institutions officielles marocaines ne garantissent pas un développement économique satisfaisant. Pour que le revenu des marocains atteigne le même niveau de celui en Turquie et dans certains pays d'Amérique latine, le taux de croissance devrait osciller entre 7,5 et 8 pc, a-t-il ajouté. M. Akesbi a appelé à une répartition équitable du PIB, estimé à 800 milliards de dirhams, entre les différentes classes sociales. Le chercheur a relevé, par ailleurs, que l'économie nationale n'a pas tiré profit de 70 pc des conventions de libre échange conclues avec différents pays, à cause du déséquilibre constaté entre les exportations et les importations qui aggrave le déficit commercial et nuit au marché du travail. Au sujet des équilibres financiers, M Akesbi a reproché à l'actuel gouvernement, à l'instar des gouvernements précédents, avoir mené la finance publique dans l'impasse, à travers notamment la réduction des impôts et l'augmentation des salaires. Dans ce contexte, l'économiste a plaidé pour de profondes réformes politiques favorisant la reddition des comptes et une stratégie de développement au niveau du Grand Maghreb, censée assurer le développement socio-économique de la région.