Le Mouvement Nouvel élan (MONE), association créée par des Marocains d'Allemagne en avril dernier, a appelé jeudi, à une nouvelle gestion des affaires des citoyens marocains à l'étranger qui ne soit pas seulement "migratoire", mais "reflète la réalité binationale et bi-citoyenne de cette communauté". "Si l'on considère les Marocains de l'étranger uniquement comme résidant en dehors des frontières nationales, alors la politique et les mécanismes mis en place pour la gestion de leur dossier sont "inadaptés et contradictoires", soulignent les membres du MONE, à l'ouverture d'une rencontre à Rabat. "Quand les responsables partent du principe que les Marocains résidant en dehors des frontières sont non seulement des citoyens marocains, mais également citoyens des pays de résidence, donc des binationaux, les qualificatifs comme MRE ne reflète pas la réalité, tout comme la politique mise à leur égard", lit-on dans un rapport du mouvement. Le MONE fait état, dans ce sens, d'une "inflation" des structures chargées de ce dossier, ajoutant que: "vu la fragmentation du dossier entre plusieurs instances, il serait intelligent de faire fusionner ces multiples organisations et de mettre en commun les ressources disponibles au service d'une nouvelle politique". Par ailleurs, le Mouvement insiste "qu'il est temps que les responsables des pays européens reconnaissent la participation des migrants au développement et à l'enrichissement de leurs sociétés et " encouragent le plein exercice juridique et politique de leur citoyenneté ". Pour ce faire, estime-t-on, "il est nécessaire de redéfinir la citoyenneté qui devrait avoir pour point de départ la +résidence+ et non plus la nationalité. La synthèse des débats de ce colloque, d'une journée, sera adressée aux différentes institutions et organisations, chargées de la gestion du dossier, ainsi qu'aux formations politiques, aux centrales syndicales, au Conseil national des droits de l'homme et aux organisations des droits de l'homme.