Le Franco-marocain Mohamed Moussaoui, a été reconduit, dimanche, à la tête du Conseil français du Culte musulman (CFCM) pour un deuxième mandat (2011-2014), lors d'une réunion du Conseil d'administration de cet organe représentatif des musulmans de France. Unique candidat à sa succession, ce professeur universitaire de mathématiques (47 ans) a été réélu sans surprise, après l'arrivée du Rassemblement des Musulmans de France (RMF), dont il est le représentant, en tête des élections régionales du CFCM du 5 juin. Le Conseil d'administration a procédé également à l'élection des autres membres du bureau exécutif. Une seule liste de candidats s'est présentée aux 52 administrateurs présents ou représentés, indique un communiqué du CFCM, précisant que 49 ont voté en sa faveur et 3 se sont abstenus. Le nouveau Bureau exécutif "reflète la diversité de l'islam de France et intègre la majorité des composantes du CFCM", souligne le communiqué, notant qu'il "pourrait être élargi à l'occasion du prochain Conseil d'Administration aux autres composantes". Outre M. Moussaoui, le bureau compte d'autres membres d'origine marocaine, notamment le secrétaire général Anouar Kbibech (RMF), le trésorier adjoint Taoufiq Sebti (Mosquée de Mantes-La-Jolie), et un chargé de mission, Khalil Merroun (Mosquée d'Evry). Les autres postes sont répartie notamment entre le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), la Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris (FNGMP, algérienne), la Mosquée de Saint-Denis de la Réunion. Par ailleurs, "sur proposition du bureau exécutif, le Conseil d'Administration du CFCM a adopté une résolution permettant de décerner le titre honorifique de Président d'Honneur aux anciens Présidents", indique le communiqué, précisant que "par conséquent le Recteur (de la mosquée de Paris- FNGMP) Dalil Boubakeur est Président d'Honneur de l'institution". Le Dr Boubakeur, un franco-algérien, avait été désigné président du CFCM depuis sa création en 2003 jusqu'aux élections de 2008. Sa fédération (FNGMP) ainsi que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) avaient appelé au boycott des élections du CFCM en protestation notamment contre le mode de scrutin, rappelle-t-on.