Les mosquées viennent en tête des établissements et institutions qui attirent le plus de donneurs du sang avec 19,96 PC, au titre de l'année 2010, indiquent des statistiques du centre régional de transfusion sanguine de Rabat. Les lieux de culte sont arrivés bien avant les centres fixes et mobiles de transfusion sanguine (15,69 PC), les lycées (14,56), les facultés (1,67) ou encore les ministères qui ferment la marche avec 0,91 PC, révèlent ces statistiques livrées, mardi, à l'occasion de la Journée mondiale du don de sang. Les mêmes sources font état d'une régularité en matière de don du sang dans les mosquées durant toute la période de l'année, conformément à un recensement du centre régional de transfusion sanguine. Ces résultats sont le fruit d'un partenariat signé, en 2007, avec la délégation régionale des Habous et des affaires islamiques, a explique à la MAP Dr. Mohamed Benajiba, directeur du centre de transfusion sanguine de Rabat. Ce partenariat, a-t-il relevé, englobe une série d'activités de sensibilisation par les prêches et les causeries sur l'importance du don de sang, ajoutant que ces résultats encourageants s'expliquent par l'impact significatif des prêches surtout lorsqu'ils sont appuyés sur des données scientifiques et médicales. Le centre de transfusion sanguine de Rabat a signé, mardi, une convention de partenariat similaire avec la Fondation Mohammed VI pour la promotion des oeuvres sociales des préposés religieux, dans l'objectif de consacrer la culture du don de sang. Le même responsable a attribué la faiblesse au niveau de la collecte du sang au manque d'informations, à la faiblesse de l'encadrement et au nombre limité des associations oeuvrant dans ce domaine (10 au Maroc contre 350 en France, par exemple). Le directeur de la Fondation, Mohamed Amine Chaïbi, a pour sa part loué les efforts déployés dans ce domaine par les mourchidines et les mourchidates en raison de leur contact permanent et direct avec de larges franges de la société. Nonobstant une hausse de 12 PC du nombre des donneurs de sang en 2010 (plus de 226 mille personnes), ces statistiques restent en deçà des attentes par comparaison au nombre d'habitants, sachant que le taux du don de sang à l'échelle nationale ne dépasse pas 0,7 PC, contre 1 PC préconisé par l'Organisation mondiale de la santé.